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0230 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / 230 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000257
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OCR読み取り結果

 

 

---f-3.( 220 ).c~-.---   [196]

claö (1) parcourut le pays en tous sens de l'Est à l'Ouest et alla et vint

en prêchant la religion. » [ligne VIII] 041 (ou 06) o

usuelle, signifie ccà partir de ce moment là n ; il faudrait alors ponctuer devant tseu et le rythme de la phrase précédente paraît en effet favorable à cette solution.

0) Devant    ;   mou-chö, Schlegel a restitué fr ling; une fois de plus,
il n'a pas regardé le fac-similé, où il est manifeste que devant mou-chö, comme un peu plus haut devant fa-wang, ccroi de la religion» , un caractère est laissé en blanc par respect; l'auteur du Houo lin kin che lou l'a vu comme nous. Il y a d'ailleurs parallélisme entre cette phrase et la phrase précédente; 711011—chö a pour contrepartie dans la première phrase ce nom ou titre dont il ne

nous reste que le second élément (nous avons songé à   ta-tö, ccgrande
vertun , épithète des moines bouddhistes qu'ont également empruntée les nestoriens; mais sa présence nous a paru trop peu assurée ici pour l'introduire dans notre texte). Maintenant qui était ce mou-chö auquel on montre ici tant de vénération ? On a vu plus haut que "le titre de mou-chö (pehlvi *mōze) désignait de hauts dignitaires de la hiérarchie manichéenne (cf. supra, i re partie, p. 569 , 590 , et ici même , p. t o o , 152). Sous la forme mozak empruntée à une forme pehlvi un peu différente , ce titre apparaît à trois reprises dans les fragments de Tourfan (cf. VON LE COQ, dans Festschr. V. Thomsen, p. 147, et Manichaica aus Chotscho, I , p. 27131). Il semble qu'il n'y ait eu alors qu'un mozak pour tout le pays ouigour; il avait sous ses ordres les makhistak et les simples élus. Il semble que ce soient ces makhistak et élus qui sont désignés dans notre inscrip-

tion par les mots   : ,~ t'ou-tchong, ala foule [ ou assemblée] des disciples r ;
ce n'étaient pas les simples auditeurs, qui continuaient à mener la vie ordinaire, mais les religieux , et c'est pourquoi ils peuvent parcourir le pays en tous sens de l'Est à l'Ouest» pour prêcher la religion. Ce sont ces mêmesreligieux qui , à la ligne XXII de notre inscription, sont désignés par les mots f ,'( seng-t'ou,

a disciples moines», et s'opposent dans ce second passage aux 1,t   t'ing-che,

qui sont identiques aux `4   t'ing-tchö du traité de Pékin (cf. supra,

ire partie , p. 582 , n. t), les ccanditeursr. Dans un des textes publiés par M. von Le Coq, le mozak est même qualifié de e céleste n ; il n'en faudrait pas plus pour justifier la marque de respect qui lui est accordée dans notre inscription. On peut même se demander s'il ne s'agit pas d'un mozak particulièrement connu et vénéré. Notre texte n° III a signalé l'arrivée à la cour de Chine en 719 d'un a grand mou-chön astronome. Ce sont sans doute les disciples directs de ce niou-chö, sinon ce mou-chö lui-même déjà très àgé, que le qaghan connut à Lo-yang en 762-763. Un des textes de M. von Le Coq montre le qaghan ouigour Bugliugh se rendant à Khoco (Qarakhodjah à l'est de Tour-fan ), pour conférer avec le mozaI au sujet de la nomination de trois makhistak. ICI. von Le Coq a admis que ce Bughugh était le Meou-yu des textes chinois, c'est-à-dire le qaghan même qui régnait en 762-763 et dont ii est question ici dans notre inscription; par contre M. von Le Coq a montré avec beaucoup de