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0233 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 233 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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f199-26i]   --I-).( 22: )~ 3---

du monument célébre les exploits du qaghan céleste'', c'est-à-

dire du qaghan qui régna de 8o8 á 82 1 et qui était sur le

trőne au moment oit fut rédigée l'inscription; mais, comme ce

chef s'était fait connaître par ses actions d'éclat avant même

d'être devenu gaghan, la partie de l'inscription qui le concerne

parle de lui dès l'époque de son prédécesseur; ce prédécesseur

régna de 8o5 à 8o8; il paraît absent du texte lapidaire, mais

peut-être son nom et l'annonce de sa mort se trouvaient-ils

dans une des lacunes de la pierre. Notons enfin que la ligne XXII,

très mutilée, mentionne la prospérité du manichéisme sous ie

gagltan qui régnait lorsque l'inscription fut rédigée : [Il] fit 0 )

clue les religieux fussent traités libéralement et que les audi-

teurs vécussent en paix. » *laA40e±5e.0

Comme ori le voit, l'inscription de Karabalgasoun contient

toute l'histoire de l'introduction du manichéisme chez les Oui-

gours en 763; en outre, elle nous apprend indirectement que

des manichéens devaient se trouver à Lo-yang en 762 ,

puisque c'est dans cette ville que le gaghan ouigour fut con-

verti par quelques-uns d'entre eux.

Le manichéisme, tant qu'il était resté en Chine, paraît avoir

été timide et simplement toléré; quand il se fut implanté chez

les Ouigours, il obtint l'appui politique qui lui avait manqué

jusque-là; agissant alors avec plus de hardiesse en Chine, H

réclama le droit d'avoir des temples pour ses adeptes ouigours.

[Texte X.] La troisième année ta-li (768), tt il fut ordonné

par décret impérial que ceux des Ouigours qui pratiquaient le

culte manichéen fonderaient des temples nommés Ta-yun-

kouang-coing»L l *~   * / A   El!Ji ç    (2)

  1. Le sujet de la phrase ne peut guère étre que le ccqaghan céleste n. La pierre porte nettement / ► ling, et non M nei comme l'a cru Schlegel.

  2. Fo Isou t'ong ki, chap. 41, fol. 82 r°. La même indication reparaît au chapitre 5!i, fol. 151 r°, mais sous une forme assez différente : ccLa troisième année