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0234 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 234 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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---*--0.( 221t)   ---   [262]

Trois ans plus tard, en 771, cette autorisation , qui vraisem-

blablement n'avait été donnée que pour les deux capitales de

Tcli'ang-ngan et de Lo-yang, fut étendue à diverses localités

du bassin du Yang-tseu. En effet [Texte XI] , la sixième année

ta-li (771), cc les Ouigours demandèrent à établir des temples

Ta -yun -kouang-ming dans les villes préfectorales de King,

Yang, Hong et Yue [Z   14- at kg 1;; J11'ß a

y6 Ti *(1) o Les quatre localités précitées correspondent res-

pectivement aux cités préfectorales de t1 'J King-tcheou clans

le Hou-pei, de 14 J'lj Yang-tcheou dans le Kiang-sou , de

Nan-tch'ang dans le Kiang-si et de    Chao-hing dans le

Tchö-kia n g.

Ces faits sont éclairés par une citation du T'ang houei yao (2)

que nous a heureusement conservée   Hou San-sing,

ta-li (768), un décret impérial ordonna aux Ouigours et aux adeptes du ma-

nichéisme dans les préfectures de King, Yang, etc., de fonder tous des temples

Ta-yun-kouang-ming (   M   DA Z   J lA ' J'l►j

,,- 3r T   HJ *)- Ce texte, comme on le voit par nos textes XI

et XII, confond manifestement l'édit de 768 et celui de 771.

(i) Fo Isou t'ong ki, chap. Ai, fol. 82 r°. Ce texte est également donné au

chap. 54, fol. i 51 r°, arec une variante insignifiante, et une autre qui substitue

aux cc temples Ta-yun-kouang-ming» les mots   mo-sic-sseu ; ceci sup-

pose soit une altération par chute de ni après mo (on aurait alors des

, temples hérétiques de MMIâni») , soit une faute de )   mo pour f mo (ce qui

donnerait des , temples hérétiques du démon»); la seconde correction est

peut-être plus probable. Dans les deux passages, Tche-p'an termine le texte par

ces mots :   5 , ,leurs adeptes ont des vêtements blancs et
des coiffures blanches». Les peintures de Tourfan nous ont familiarisés avec ce costume des ,élus» manichéens. Le nom de Ta-yun-kouang-ming signifie ,Lumière des grands nuages» ; nous ne savons pas pourquoi il fut choisi.

(2) A vrai dire, Hou San-sing donne à l'ouvrage qu'il cite le titre de T'ang chou houei yao , mais il n'y a pas trace d'un ouvrage portant ce titre exacte-

ment. Il doit s'agir du Tang houei yao, en i oo chapitres, que   % Wang
P'ou acheva en 961. Wang Fou, en réalité, menait jusqu'à la fin des T'ang deux oeuvres antérieures du même titre, dont l'une allait jusqu'en 8o4 , l'autre jusqu'en 852; les textes relatifs à 768 et 771 doivent donc être empruntés à la

rédaction la plus ancienne, celle de gi   Sou Mien, qui date du début du
lx` siècle; cf. HAVRET, Stèle chrétienne, p. 249, n. 6 (mais en lisant 961 au lieu