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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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Trois ans plus tard, en 771, cette autorisation , qui vraisem-
blablement n'avait été donnée que pour les deux capitales de
Tcli'ang-ngan et de Lo-yang, fut étendue à diverses localités
du bassin du Yang-tseu. En effet [Texte XI] , la sixième année
ta-li (771), cc les Ouigours demandèrent à établir des temples
Ta -yun -kouang-ming dans les villes préfectorales de King,
Yang, Hong et Yue [Z 14- at kg 1;; J11'ß a
y6 Ti *(1) o Les quatre localités précitées correspondent res-
pectivement aux cités préfectorales de t1 'J King-tcheou clans
le Hou-pei, de 14 J'lj Yang-tcheou dans le Kiang-sou , de
Nan-tch'ang dans le Kiang-si et de Chao-hing dans le
Tchö-kia n g.
Ces faits sont éclairés par une citation du T'ang houei yao (2)
que nous a heureusement conservée Hou San-sing,
ta-li (768), un décret impérial ordonna aux Ouigours et aux adeptes du ma-
nichéisme dans les préfectures de King, Yang, etc., de fonder tous des temples
Ta-yun-kouang-ming ( M DA Z J lA ' J'l►j
,,- 3r T HJ *)- Ce texte, comme on le voit par nos textes XI
et XII, confond manifestement l'édit de 768 et celui de 771.
(i) Fo Isou t'ong ki, chap. Ai, fol. 82 r°. Ce texte est également donné au
chap. 54, fol. i 51 r°, arec une variante insignifiante, et une autre qui substitue
aux cc temples Ta-yun-kouang-ming» les mots mo-sic-sseu ; ceci sup-
pose soit une altération par chute de ni après mo (on aurait alors des
, temples hérétiques de MMIâni») , soit une faute de ) mo pour f mo (ce qui
donnerait des , temples hérétiques du démon»); la seconde correction est
peut-être plus probable. Dans les deux passages, Tche-p'an termine le texte par
ces mots : 5 , ,leurs adeptes ont des vêtements blancs et
des coiffures blanches». Les peintures de Tourfan nous ont familiarisés avec ce costume des ,élus» manichéens. Le nom de Ta-yun-kouang-ming signifie ,Lumière des grands nuages» ; nous ne savons pas pourquoi il fut choisi.
(2) A vrai dire, Hou San-sing donne à l'ouvrage qu'il cite le titre de T'ang chou houei yao , mais il n'y a pas trace d'un ouvrage portant ce titre exacte-
ment. Il doit s'agir du Tang houei yao, en i oo chapitres, que % Wang
P'ou acheva en 961. Wang Fou, en réalité, menait jusqu'à la fin des T'ang deux oeuvres antérieures du même titre, dont l'une allait jusqu'en 8o4 , l'autre jusqu'en 852; les textes relatifs à 768 et 771 doivent donc être empruntés à la
rédaction la plus ancienne, celle de gi Sou Mien, qui date du début du
lx` siècle; cf. HAVRET, Stèle chrétienne, p. 249, n. 6 (mais en lisant 961 au lieu
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