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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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Tsin tai pi cliou ( l). Voici le passage [ Texte XVIII] : cc Les Ouigours
cléiibérent toujours avec les manichéens sur les affaires du gou-
vernement. L'est pourquoi, á la capitale, on établit un temple
pour ces [religieux manichéens]. Leur religion prescrit de
ne manger que le soir. Ils respectent (2) l'eau, mais mangent
des légumes forts; ils ne boivent pas de lait ni de beurre. Les
grands [religieux] manichéens (ta mo-ni) ne se remplacent qu'au
bout de plusieurs années, allant dans le royaume du Milieu et
en revenant; les petits [religieux] alternent chaque année. Les
marchands hou du cc marché de l'Ouest» de Kiang-ling, s'unis-
sant h raison de leur pays natal, rendirent des services aux
Ouigours (3). » N *1 tut # /G a a o •`7. flJ o
0) Tsin tai pi chou, ex. de Bibi. nat., anc. fonds chinois n° 3o4, vol. 17, chap. 3, fol. 27 r°. Le passage ne se trouve pas dans les extraits du T'ang
koto che pou insérés à la 48° section du ä [j Chouo fou, ni dans les extraits
beaucoup plus considérables incorporés au Jle,~-e T'ang tai ts'ong chou
de n Wang Wen-kao (18o6). Ce sont les seules éditions du T'ang
kouo che pou auxquelles nous ayons eu accès.
Que le mot king soit ou non fautif, Li Tch'ao, à en juger par les
textes dérivés du sien, semble vouloir dire que les manichéens buvaient de l'eau; cf. infra, p. 274, n. 3.
Cette phrase est obscure, peut-être altérée, et notre traduction est sur plus d'un point hypothétique. Ce passage n'est pas donné dans la citation que Hou San-sing fait du T'ang kouo che pou, niais il est évident qu'il est à la base de celui qui termine le texte du Sin t'ang chou (texte XV). Kiang-ling doit être un nom de localité, mais nous est inconnu; le remarché de l'Ouest» (siche) est cité dans le passage du Sin t'ang chou inspiré de celui-ci. On pourrait aussi comprendre celes marchands hou de Kiang-ling et du marché de l'Ouest,', mais cette traduction nous parait forcée. Il semble seulement qu'on doive voir dans Kiang-ling la désignation d'une partie de Si-ngan-fou, car il ne peut pas y avoir doute sur la localisation du cc marché occidental,' clans cette ville. Dans les chapitres des Histoires des T'ang consacrés aux Ouigours, il est question ( Kieou t'ang chou, chap. 195, fol . 6 v° ; Sin t'ang chou, chap. 217
Ill fol. 5 r°) d'un Ai y tong-che, ou remarché oriental'., qui se trouvait R Singan-fou, et s'oppose manifestement au remarché occidental,' ; les deux noms étaient déterminés par la situation respective de ces deux marchés dans la ville ou aux portes de la ville. L'existence de ces deux marchés nous est d'ailleurs garantie par un autre texte du Kieou t'ang chou (chap. 4 4 , fol. 1 2 v°) , oì1 il est dit qu'A Si-ngan-fou il y avait les deux marchés de l'Est et de l'Ouest
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