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0249 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 249 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[277]   -- .I .( 239 ).c-3--

q~a han formulait certaines demandes. Elle commence par ces

mots : tt L'empereur demande respectueusement [des nouvelles

de la santé] du gaghan ... » Il est ensuite question de la venue

d'un général (tsiang-kiun) ouigour du nom de   Ta-lan qui

a amené en présent 6,5o o chevaux, et à qui on a remis en

échange 2 5 o, o o o pièces de soie; l'empereur ne dissimule

d'ailleurs pas que ce sont là des politesses singulièrement oné-

reuses et désavantageuses pour la Chine, et qu'il serait bon de

se tenir à des chiffres plus modestes (i)• Vient enfin le passage

qui termine la lettre et qui nous intéresse ici plus directement

[Texte XXI] : cc Pour ce qui est d'établir des temples [mani-

chéens] à la capitale orientale (c'est-à-dire à Lo-yang) et à T'ai-

yuan, j'ai déjà donné des ordres pour qu'on menât à bien

I leur construction]. C'est là une affaire qui a pour cause [l'ac-

quisition] de mérites [religieux ] ; la raison même y fera prêter

tin zèle attentif. D'ailleurs, il y a [là] des maîtres religieux

de votre royaume; il n'est donc pas nécessaire de charger

d'autres personnes de surveiller [la construction] (2). Pour ce

(') Ces chiffres sont en effet. formidables, mais les Ouigours étaient puissants et ces échanges étaient un tribut déguisé imposé à la Chine. Les Histoires des T'ang n'ont pas conservé de mention formelle, pour autant que nous sachions, de l'ambassade dont il est question ici ; mais elles insistent à diverses reprises sur les charges que ces aéchangesn de soieries contre des chevaux faisaient peser sur le peuple chinois. D'après le Kieou t'ang chou (chap. 195, fol. 6 v°)

et le Sin t'ang chou (chap. 2 1 7   , fol. 5 r°) , qui donnent ce renseignement
à propos de l'année 773 , on remettait aux Ouigours, depuis la période k'ienyuan (758-76o), quarante pièces de soie pour un cheval; nous ignorons les dimensions de ces pièces de soie sous les Tang; pour l'époque des Han, cf. STEIN , Desert Cathay, II , 1 2 5 -1 2 6. Les tributs payés en pièces de soie par les Song aux Leao et aux Kin furent d'ailleurs aussi considérables que ceux obtenus des T'ang par les Ouigours.

(2) Lo-yang est la même ville que Ho-nan-fou, c'est-à-dire la capitale orientale des T'ang , au Ho-nan. Nous avons vu ( cf. textes XIX et XX) que l'établissement de temples manichéens à Ho-nan-fou et à T'ai-yuan-fou fut autorisé au début de 807. 11 résulte de la lettre même que nous traduisons que cette autorisation était alors toute récente; c'est pour cette raison que nous datons cette lettre de 807. On remarquera que les Histoires des Tang ne nous ont