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0260 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 260 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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250 ).c-4---   [288]

sur le rôle que jouèrent les prêtres manichéens au milieu de

tous ces troubles. Le Kieou t'ang chou (chap. 195, fol. i o r°)

nous apprend seulement qu'en 843, très peu avant que la

princesse T'ai-houo ne fût reprise à Wou-kiai, [Texte XXVII]

quatre personnes, dont des hommes de confiance et des pa-

rents [de Wou-kiai] et le [prêtre] manichéen Tche-tsing,

s'étaient déjà rendus [auprès des Chinois] au Tchen-Wou-

kiun»(1)   ttiMaie.ideeW'rlf:RIAatAlg

. Cette défection de serviteurs que le gaghan considérait

comme sûrs entre tous présageait sa ruine prochaine; il n'y a

d'ailleurs pas grand'chose à tirer de cette mention incidente

pour l'histoire du manichéisme.

Mais les demandes du gaghan Wou-kiai, la présence en son

campement de la princesse T'ai-houo, la soumission de son

parent Wou-mo-sseu ont donné lieu å l'échange de lettres assez

nombreuses et å la promulgation d'édits, dont le rédacteur fut

alors, en général, Li Tö-yu (2). Certains de ces documents

(i) Telle nous parait étre la traduction exacte de ce passage, pour lequel l'un de nous avait proposé naguère, sous réserves d'ailleurs, une version

un peu différente (cf. B. E. F. E. - O. , HI, 319). L'expression   ..•

,AI

ts'in-sin existe en chinois (cf. par exemple la biographie du moine Seng-kin au chapitre 7 du Kao seng tchouan), mais elle parait avoir eu un sens plus précis et désigner une catégorie spéciale de cc fonctionnaires de confiance» dans la hiérarchie administrative des Ouigours; cf. par exemple l'expression dans Kieou t'ang chou, chap. 195, fol. 7 r°, et supra , p. 1 92 , où nous avons proposé de rétablir ts'in-sin-houan à la ligne xii de l'inscription de Karabalgasoun. Pour

tkou jeou, cc os et chair» au sens de cc parent'', cf. le dictionnaire de Giles et VON ZACH, Weitere Beitrög-e zur richtigen Würdigung Prof. Schlegel's, Pékin , 1902 , p. Ci; il s'agit toujours de parents très proches , comme père ou mère, enfants, et surtout frères et soeurs. Le Tchen-wou-kiun était, sous les Tang, le nom d'une armée qui campait au chef-lieu du n protectorat du chan-

yu»   Chan-yu-tou-hou-fou), c'est-à-dire dans la région de
l'actuel Kouei-houa-tch'eng, à l'angle nord-est de la boucle du Fleuve Jaune. (2) Li Tö-yu, pour célébrer la soumission de Wou-mo-sseu, avait même composé un traité spécial, où il rappelait trente soumissions célèbres depuis les

Han jusqu'aux T'ang; c'était le A l "   f4. Yi yu kouei tchong tchouan,

que mentionne le Sin t'ang chou (chap. 2 i 7 b , fol. 2 r°) et qui existait encore