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0266 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 266 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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---~~( 256 ).c~—   [294]

places fortes (1) du Kiang et du Houai (2), nous avons fait que

cette religion [a pu] se propager. Récemment, de chacun [de

ces endroits] , il m'a été transmis des rapports selon lesquels ,

depuis qu'on a appris la ruine des Ouigours, ceux qui croyaient

à cette religion se montrent tièdes i cause de cette [défaite];

les religieux étrangers qui sont dans ces [régions]-là semblent

n'avoir autant dire pas d'appui. Dans les villages inondés des

[pays de] Wou et de Tch'ou (3), le caractère des gens est mépri-

sant et mesquin ; dès l'instant oà la foi s'en est allée, la pra-

tique paisible [de cette religion] est extrêmement difficile.

D'ailleurs le Buddha est le grand maître. [Or] il a prescrit de

pratiquer la religion suivant les causes (s). Quand, dans le

peuple, les causes sont épuisées, il ne faut absolument pas

imposer [la religion] de force. Je pense beaucoup aux religieux

[venus] de loin [qui appartiennent] aux pays étrangers, et je

désire qu'ils soient dans une sécurité absolue. Aussi ai-je donné

l'ordre qu'ils pratiquent leur religions dans les régions croyantes

des deux capitales et de T'ai-yuan. Pour ce qui est des temples

le manichéisme a été l'objet d'un édit de tolérance (cf. supra, textes V-VI); la confusion est peut-être née de ce que les deux périodes appartiennent au même règne. De plus, en 732, comme d'ailleurs en 742-755, les Ouigours n'étaient pas encore manichéens, et le manichéisme n'était sans doute représenté en Chine que par des Iraniens.

(') II est assez difficile de donner une traduction précise de   tchen; c'est
en principe une place forte, une place de cc défense,', mais le mot en est venu à désigner aussi les faubourgs marchands qui se développaient aux portes de l'enceinte, et enfin même une ville marchande non fortifiée. Il doit s'agir ici à la fois des enceintes et de leurs faubourgs marchands.

  1.  Le Kiang est naturellement le Fleuve Bleu; le Houai est un affluent septentrional , souvent modifié au cours des siècles par la nature et par l'homme. Ces deux noms désignent la région du bas Yang-tseu, au Ngan-houei et au

Hou-pei.

  1.  Les pays de Wou et de Tch'ou correspondent en gros au Kiang-sou et au Hou-pei.

  2.  Ii s'agit des a causes» de mérites religieux qui préexistent dans les individus et favorisent le développement de la religion.

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