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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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fondée au milieu du IXe siècle et qui est la véritable héritière
de l'ancien Empire ouigour de i'Orkhon ; nous voulons parler
des Ouigours de Kao-tch'ang, à l'est de Tourfan. Ceux-Iii, les
auteurs musulmans les ont bien connus : ce sont les Toghuz-
ghuz, ou plutôt les Toquz Oghuz, les m [Ouigours des] neuf
clans», qui formaient le principal groupe des Ouigours de
l'Orkhon. A leur tour, ils reprennent aux Tibétains ce Tur-
kestan chinois que les Tibétains avaient enlevé à l'Empire des
T'ang; c'est en grande partie à leur influence qu'il faut sans
doute attribuer la turcisation » du Turkestan chinois qui
cesse, dès lors, de parler iranien oriental ou tokharien ».
Or, depuis longtemps, on sait par lei écrivains musulmans
que ces m Toghuzghuz» professaient le manichéisme; il y a
à ce sujet des textes formels dans Mas'údi (i), dans le Fijirist (2),
dans Gardîzì(3), dans Yaqût(4), sans compter la tradition plus
(i) Les Prairies d'Or, trad. Barbier de Meynard, t. I, p. 288 et 299; cf. aussi le texte amélioré par l\Iarquart qui est proposé par M. Bang dans
W.Z.K.M., t. XXIII, p. 417-418. Le nom de donné par Mas'ûdi
à la ville des Toghuzghuz semble représenter Kao-tch'ang; il y a cependant quelques difficultés phonétiques qui gênent l'équivalence (cf. PELL1OT, dans J. A., mai-juin 1912, p. 59o), et il n'est guère vraisemblable que Mas'ûdi cite une forme apparentée au chinois plutôt que la forme d'Asie centrale, Qoco. Le texte de Mas'ûdi (p. 299-3o1) semble bien parler du manichéisme comme existant non seulement chez les Ouigours, mais aussi en Chine. Tout ce texte de Mas'ûdi sera d'ailleurs à étudier de près, en particulier ce qu'il dit (p. 296297) du culte des cieux luminaires et des cinq planètes.
() Cf. REINAUD, Géographie d'Aboulf da, t. I, Introduction , p. CCCLXl , et FLEGEL, Mani, p. 1 o5-1o6 , 387-392 , 396-398.
Cf. supra , 1 Te partie , p. 554 , n. 1. Aux références que nous avons données, il faut joindre B. BAPTO.11b4'h, Omuema o n01b3aFCIb aa cpeanroto Aaito
cz x.aytuoto 1893-1894 22., Saint Pétersbourg , 1897, grand in-80,
p. 114-1 17 ; le texte de Gardizî y est traduit intégralement , et contient d'autres renseignements que ceux que nous avons reproduits.
Cf. BLOCHET, Introduction å l'histoire des Mongols, dans Gibb Memorial Fund, t. X]I, p. 212-213 , mais en corrigeant ce qui est dit d'Ouroumtchi : on n'y a pas trouvé le moindre fragment de manuscrit. Ce texte avait été signalé par M. BARTOL'D, O xpucmiattcmem Ob Typt£ecmaxm, dans Zan. B.O.P.H.A. O6tu,. , VIII , 1 8.
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