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0280 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 280 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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   —.F.-De( 270   [308]

tardive et moins pure de Guwainî (i)• Les manuscrits et les

fresques retrouvés par les missions allemandes dans la région

de Tourfan ont apporté á ces témoignages une confirmation

éclatante. Les textes chinois font assez pâle figure à cőté de

pareils documents. Nous n'en n'avons qu'un à invoquer. Entre

   9 8 i et 9 8 lt , l'envoyé chinois I   aWang Yen-tö visita le

royaume ouigour de Kao-tch'ang. Il signale qu'il y a là des

temples bouddhiques remontant à l'époque des rang et oú la

littérature du bouddhisme chinois est encore en honneur (2), et

il ajoute (3) [Texte XXXIX] : . Il y a là aussi des temples

manichéens (4) et des religieux persans (5), qui pratiquent leurs

  1.  Cf. MARQUART, Guevaines Bericht über die Bekehrung der Uiguren.

  2.  Albîrûnî également savait qu'il y avait des bouddhistes (saman) chez les Toghuzghuz (cf. KESSLER, Mani, p. 314).

(3) Le récit de voyage de Wang Yen-tö se trouve dans le Houei tchou ts'ien lou de Wang Ming-ts'ing ( chap. Lt, fol. á et suiv. de l'édition du Tsin tai pi chou); de là, il a passé dans le chapitre lido (fol. lt r°-5 r°) de l'Histoire des Song, dans le chapitre 336 de Ma Touan-lin et dans le Chouo fou. Visdelou l'a fait connaître au xviiie siècle dans le Supplément à la Bibliothéque orientale de d'Herbelot. Stanislas Julien l'a traduit depuis lors d'après le texte assez fautif de Ma Touan-lin; cette version, d'abord publiée dans le Journal asiatique , se retrouve dans les Mélanges de géographie asiatique et de philologie sinicoindienne , p. 86-102. Une nouvelle traduction s'impose.

(li) La traduction de Stanislas Julien portait, au lieu de cc temples de Alânin ,

l'équivalence cctemples de la perlen (la   du bouddhisme), et cette erreur
a été répétée depuis lors plusieurs fois; elle était cependant corrigée á l'erratum. La traduction exacte se trouvait d'ailleurs dés i 8 2 o dans A. RÉMUSAT, Recherches sur les langues tartares , p. 286.

(5) Ces «religieux persans» peuvent étre soit des mages , soit des nestoriens. Lorsque le nestorianisme s'introduisit en Chine dans la première moitié du vice siècle, ses temples furent appelés K temples de Perse r , mais un édit de 71i5 changea leur nom en «temples du Ta-ts'inn , et c'est ce nom qui a survécu : c'est ainsi que sous les Song méridionaux, deux siècles après Wang Yen-tö, on conservait à Tch'eng-tou du Sseu-tch'ouan le souvenir d'un cctemple du Ta-ts'inn qui avait existé dans cette ville sous les T'ang (cf. Neng kai tchai man lou, chap. 7, fol. 2 2-2 3 de l'édition du Cheou chan ko ts'ong chou). On s'attendrait donc à voir des prêtres nestoriens qualifiés en 981-984 de areli- gieux du Ta-ts'inn plutôt que de ccreligieux dé Perse». Les mages d'autre part étaient connus en Chine comme les prêtres du ccdieu céleste du feue ,