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0282 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 282 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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----~ ~-( 272    [MOJ

Presque á la même époque, la présence chu manichéisme

est signalée en une tout autre région du Turkestan chinois,

dans l'oasis bien plus méridionale de Khotan. On lit en effet

cas, ii est bien exact que le calendrier des Ouigours de Tourfan s'inspirait du calendrier chinois. La liste des noms de mois turcs donnée par Albirûni (SACHAU, Chronology of the Nations, p. 83) est incohérente, mais il n'en est pas de même de celle que nous a, transmise Ulugh Beg; cette dernière liste a été utilisée pour la première fois, à notre connaissance, par Klaproth ( Ueber die Sprache und Schrift der Uiguren, p. 171). Les mois, dans la liste d'Ulugli Beg, sont désignés par leur numéro (y compris le onzième , birigirminc ai, qui eût pu ainsi fournir immédiatement la solution de la numération turque de i'Orkhon) , mais à l'exception du premier mois, aram ai, et du douzième , c(a)giabat ai. Les textes de Tourfan ont montré qu'il fallait lire driim et non aram (cf. A. GRGNWEDEL, Bericht über archciol. Arbeiten in Idikutschari, Munich, 1906, in-!1°, p. 183, i 85 , 186), mais le mot ne paraît s'être encore rencontré que dans cette expression, et sa valeur précise reste douteuse (les sens des mots r"iräm donnés dans le dictionnaire de Radlov ne paraissent pas convenir ici). Quant au c(a)giabat ai, que les documents de Tourfan donnent unti fois sous la forme cagiaput (A. GRŰNWEDEL , ibid., p. 189), avec une vocalisation en u qu'appuie un vocabulaire ouigour-chinois (cf. BLOCHET, Introduction à l'histoire des Mongols , p. 134), c'est le cc mois de jeûner caxiapat (cf. supra, p. i i i , n. 2 ). Or, en chinois, les mois sont, comme chez les Oui-gours, désignés par leurs numéros, sauf le premier toujours appelé 1[

tcheng-yue, cc mois correct', , et le dernier, très souvent désigné sous le nom de

la-yue. Que les Ouigours aient imité ici les Chinois, c'est ce qu'une

dernière remarque établira, croyons-nous, sans conteste. Les Chinois désignent les jours du mois par leurs numéros , mais , pour les dix premiers , ils joignent an nombre le mot )j tch'ou, ade début', ainitial, ; or, dans les documents de Tourfan , les nombres désignant les dix premiers jours du mois sont toujours accompagnés de yang-y, anouveau n (cf. GRŰNWEDEL, Bericht, 183 et suiv.); la notion des adécades, , qui exista en Occident et même chez les musulmans, ne nous paraît pas suffire à rendre compte de cet accord, et, selon nous, le système ouigour est évidemment calqué sur le chinois. Aräm devrait alors être dans une certaine mesure une traduction de tcheng; nous ne sommes pas en mesure de le prouver actuellement. Mais nous pouvons rendre compte de l'équivalence la = caxiapat. Le mot la désigne étymologiquement certaines viandes séchées, mais ce sens n'est plus très usité, et la est resté comme le nom d'un ancien sacrifice qui se célébrait au douzième mois et surtout comme celui du douzième mois lui-même. Mais, en même temps, la en est venu à désigner le temps de retraite imposé par les règles de discipline aux moines bouddhistes. On sait que ce temps de retraite correspondait dans l'Inde a la varsáp, à la saison des pluies, pendant l'été. Mais les textes du bouddhisme chinois

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