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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 | |
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1 |
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dans le Song die (1) [Texte XL] : cc La deuxiéme année bien-long
(96 i), le douzième mois (2), [le roi de Khotan Li] Cheng-t'ien
envoya une ambassade qui offrit en présent une [tablette]
kouei(3) enfermée dans une boite de jade('), et un oreiller de
expriment aussi bien cette retraite par tso-hia , cc s'asseoir pour l'été', ,
que par tso-la , n s'asseoir pour le douzième mois,' , et on rencontre
même la combinaison extravagante A hia-la, crie douzième mois d'été,,
(nous tenons pour invraisemblable, bien qu'on la puisse justifier phonétiquement, l'équivalence la = nabhas indiquée dans LiTEL, Handbook, p. 191a , propos de l'expression tso-la ). C'est évidemment à cause de cette valeur du layue, du douzième mois devenu le mois de la retraite pourles bouddhistes chinois, que les Ouigours ont adopté caxsapat ai, ccmois du jeûner , pour le nom du douzième mois. Mais est-ce à dire que ce calque enlève toute valeur à l'expression turque et qu'on ne puisse par suite rien tirer de ce nom pour fixer le temps du jeûne manichéen ? Nous ne le croyons pas. Il serait trop long de reprendre ici les textes chinois qui portent sur les varsáh bouddhiques. On aura cependant remarqué cet écart étrange entre le vrai temps des varsáh , qui est l'été , et le moment du douzième mois, c'est-à-dire janvier-février, que les traductions chinoises lui donnent pour correspondant. Or les commentateurs chinois des T'ang ont vu la difficulté , et expliquent que dans l'Inde la retraite a bien lieu pendant l'été , mais que dans les pays (lu Nord-Ouest, en Bactriane, en Sogdiane, la retraite a lieu le douzième mois , et que les anciens traducteurs ont été influencés par les habitudes de ces pays-là. C'est donc le pays iranien qui serait responsable de cette déviation. Mais c'est de là aussi que viennent les manichéens, et le Fihrist met bien en janvier-février leur jeûne annuel. On admettra donc, pensons-nous, que non seulement le douzième mois est appelé en turc ccmois (le jeûne» à cause du calendrier chinois, mais qu'en même temps il correspond réellement au mois de jeûne manichéen, et que peut-être en fin de compte n'est-ce pas par hasard, mais en raison des mêmes influences iraniennes, que manichéens d'Asie centrale et bouddhistes des textes chinois jeûnaient ou faisaient retraite en même temps.
(') Chap. 1190 , fol. 2 v°. Ce texte a été traduit, d'après la section Pien-yitien du l'ou chou tsi tch'eng, par A. RéMUSAT dans son Histoire de la ville de Khotan, i 8 2 o , in-8°, p. 83. A. Rémusat avait bien reconnu le nom de Mâni sous la transcription Mo-ni; pour le reste, sa version est assez inexacte.
Il n'est pas question de cette ambassade dans les cc annales principales» du Song che, si bien que nous ignorons le jour exact de sa réception. Le 12e mois de la 2° année kien-long correspond en réalité aux 9 janvier-7 fé-
vrier 962.
Sur les tablettes honorifiques kouei, cf. B. LAUFER, Jade, chap. 2.
Nous prenons fp hia au sens de N. lia; l'équivalence est attestée par les dictionnaires sous les Song.
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