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0301 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 301 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[329]   291 ).c+.-.--

celle des I fi a p7 3rIN   n hérétiques de Mi-che-ho » , c'est-

1-dire du Messie ; ií s'agit du christianisme nestorien (1). La

6

fol. 20 v°). L'ouvrage original porte bien le nom de Kia Chan-siang, et c'est bien à Kia Chan-siang qu'il est attribué dans le Song che (chap. 2o5 ,

fol. 7 v°). Le Song che mentionne en outre un Ai j   Kao tao tchouan de

io   Kia Chan-siang, en 1 o chapitres; un passage de la préface que Kia Chan-siang
avait mise en tête de cet ouvrage aujourd'hui perdu est cité dans le Pien zvei

1011   lou, chap. 2, fol. 61 r°. Nous ne savons pas exactement à quelle date Kia

Chan-siang vécut sous les Song. Il résulte seulement du Tao tiang king mou lou siang tchou (chap. 3, fol. 20 v°) que le Yeou long tchouan est antérieur au Boum yuan cheng ki ( sur lequel cf. supra, p. i 3 o ) ; mais la date de ce

fr

it   dernier ouvrage n'est pas encore établie avec précision. Toutefois, la préface

de Kia Chan-siang mise en tête du Yeou long tchouan parle de la visite que l'empereur Tchen-tsong fit à Po-tcheou en t o i Ci, et le chapitre 6 et dernier se termine par un long texte se rapportant à cette visite; il paraît donc bien probable que le Yeou long tchouan ait été compilé vers ce moment-là , et au temps même où on fixait le Canon taoïque des Song. La liste des quatre-vingt-seize sectes suit presque immédiatement celle des quatre-vingt-un royaumes. On a vu que celle-ci était empruntée au premier chapitre du Houa hou king développé (cf. supra, p. 1 26); il n'est pas interdit de penser que la liste des quatre-vingt-seize sectes provient de ce même Houa hou king dont les chapitres 2-7 et 9 nous manquent encore. Si nos hypothèses sur la date du Houa hou king en lo chapitres sont justes, la liste de sectes insérée au Yeou long tchouan daterait alors du ville siècle.

(1) Cette transcription de Mi-che-ho est celle qui est attestée pour le nom du Messie dans trois textes dii ville siècle ( inscription de Si-ngan-fou, texte relatif à la traduction d'un traité bouddhique par King-tsing , Éloge de la Sainte

a~   Trinité retrouvé à Touen-houang) , mais il est peu probable qu'il y ait encore
eu des nestoriens en Chine sous les Song, sauf dans leurs tout premiers règnes. On connaît par le Fihrist l'histoire du moine nestorien de Najran qui, vers 980, ne trouve plus en Chine qu'un seul coreligionnaire (cf. REINAUD, Géographie d'Aboulféda, Introduction, p. uni). Il est donc assez vraisemblable

que la   ,

a liste donnée dans le Yeou long tchouan ait été établie des la fin des

q   g

Tang. On ne peut toutefois l'affirmer d'une manière catégorique avant que la liste n'ait été étudiée d'une façon plus complète , et on sait d'ailleurs que la même transcription Mi-che-ho reparut au milieu du Xille siècle (cf. CHA-VANNES , dans T'oung Pao, II, y, p. 382). Palladius (Starinnye s ledy, p. 19) avait déjà dit, que le nom du Messie se rencontrait sous la forme Mi-cheho, au milieu d'autres noms de ccdivinités des peuples occidentaux» , dans une oeuvre taoïque des Song consacrée aux voyages fabuleux de Lao-tseu. Bien que Palladius ne donne pas le titre de cet ouvrage, il ne paraît pas douteux qu'il s'agisse du Yeou long tchouan.

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