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0304 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 304 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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--.-.~~•( 294 )44-----   [332]

Leurs chefs portent un bonnet violet et de larges robes

I1, 515; III , 449). Mais cet flot n'est important que par sa position, et sa garnison de cent hommes devait composer, sous les Song , le plus clair de sa population. En traduisant pour la première fois le texte de Hong Mai, l'un de nous avait cru pouvoir admettre (B. E. F. E.-0., III , 3 2 1) que les Trois montagnes qui y sont citées sont les Trois montagnes connues sur la rive droite du Fleuve Bleu, en amont de Nankin (cf. Ta ts'ing yi t'ong tche , chap. 5o , fol. 3 v° ; GAILLARD, Nankin d'alors et d'aujourd'hui, carte H, p. 24). Mais le Ta ts'ing yi t'ong tche montre que si ces Trois montagnes étaient en effet connues, elles n'étaient pas les seules dans la région; c'étaient les Trois montagnes d'amont; il y avait aussi Trois montagnes d'aval (sans compter Trois montagnes dans la sous-préfecture actuelle de Lieou-ho) ; ici encore il s'agit d'emplacements auxquels leur configuration physique et leur situation donnaient une certaine importance comme points d'observation pour la navigation du Yang-tseu (cf. les citations du Pei wen yun fou ), mais qui n'ont jamais abrité une population quelque peu nombreuse; ce n'est pas encore d'eux qu'il peut s'agir dans les textes de Hong Mai et de Tche-p'an. Par contre la désignation de Trois montagnes s'est appliquée à une région aussi peuplée qu'active : celle de Fou-tcheou au Fou-kien. Les textes cités par le Ta ts'ing yi t'ong tche (chap. 325, fol. 2 v° ) ne laissent aucun doute sur

l'existence de cette appellation sous les Song. Dans le   ~[.j v K'ouen chan   1d

tche de i3 4 4 (éd. du Kouan tseu tö tchai ts'ong chou, chap. 5, fol. 8 r°), nous   ti

relevons la mention d'un personnage originaire de a   9!:; Tch'ang-lo, des
Trois montagnes (San-chan)” ; bien que le nom de Tch'ang-lo ait été porté par des villes de provinces diverses, il n'est pas douteux qu'il s'agisse de la sous-préfecture de Tch'ang-lo qui dépend de Fou-tcheou. Le nom de San-chan donné à Fou-tcheou était le seul qui fût assez généralement connu pour qu'on

pût l'employer au xii° et au xill° siècle sans autre spécification. C'est donc au   ~r
Fou-kien que le manichéisme nous est alors signalé comme particulièrement florissant. Qu'il en fût déjà de même aux environs de l'an i o o o , c'est ce qui nous est attesté par Tchang Kiun-fang quand il dit avoir obtenu dans les cc préfectures de Fou, de Kien et autres'', c'est-à-dire au Fou-kien, les livres saints de Mäni, l'envoyé de la Lumière» (cf. supra, texte XLIV). Le nom de San-chan , cf Trois montagnes'', appliqué à la région de Fou-tcheou , a d'ailleurs subsisté longtemps. Au début du xvne siècle, Jules Aleni a écrit un opuscule

sur le christianisme, intitulé   tjjp ,I* etE San chan louen hio ki; c'est

un dialogue entre l'auteur et un «fonctionnaire indigène Yin ( CORDIER , L'im-

primerie sino-européenne en Chine, p. 3). Si cette discussion est dite «de San-   ~y

chan» , c'est que ce Ye est à peu près sûrement ~   Ye Hiang-kao,   ti11
lequel était originaire du Fou-kien (il a écrit plusieurs préfaces pour des ou- vrages chrétiens et est l'auteur d'un petit traité sur les pays étrangers intitulé

INA   Sseu yi k'ao).   et