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0305 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 305 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[333] •   - .+).4 295 )4+.

noires (i) Les femmes ont une coiffure noire et uni vêtement

blanc (2). Ils s'intitulent Association de la religion de la Lu-

miére (Ming-kiao-houei). Le Buddha qu'ils adorent a des

vêtements blancs. Ils citent le Buddha blanc dont il est ques-

tion dans les sutra [bouddhiques] et qui y est appelé Vénérable

du monde (3). Prenant dans le Sutra de diamant le premier

(i) Ces indications sont un peu surprenantes et tendent à faire croire que le costume religieux de ces manichéens s'était peu à peu transformé. Les fresques de Tourfan nous montrent les religieux manichéens en habits et coiffures blancs. Tche-p'an spécifie que les manichéens ont des vêtements blancs et des coiffures blanches (cf. supra, p. 262 , n. i ). L'un des textes de Lou Yeou (texte XLVII I ) dira plus loin que les manichéens ont un vêtement blanc et une coiffure noire; c'est ce que le présent texte dit des femmes, mais non des hommes. Pour cette

coiffure des femmes, les mots employés (   wou dans un cas, a hei dans
l'autre) ne sont pas amphibologiques. Le mot tseu, que nous avons traduit par crviolet, et qui s'applique ici à la coiffure des hommes, s'est employé en Chine

dans l'expression 44,,   tseu-yi, mot à mot ccvêtement violet», pour désigner
le kasáya, la robe rouge brun des moines bouddhistes; les taoïstes modernes portent un bonnet violet. Le mot que nous avons traduit par ccrobe noire» est te tchen; tel est en effet le sens donné en premier, à la suite du Chouo wen, par le K'ang hi tseu tien et par les dictionnaires européens. En réalité, le mot n'est pas attesté souvent , et c'est toujours avec un sens différent de celui-là. Dans le Louen yu ( LEGGE , Chinese classics , I , 23o), il est seulement in terprété comme un cc vêtement non doublé, ; dans Mencius (LEGGE, ibid., I1, 681), je commentaire traditionnel y voit un c' vêtement brodé» ; dans le Yi li , c'est au contraire un cc vêtement uni,. Ces divergences ne nous intéressent que dans la mesure où elles ont pu influencer Hong Mai, écrivain très lettré , fort au courant des classiques; malheureusement rien ne nous montre pourquoi il a pris ce mot rare et en quel sens il l'a vraiment employé; une faute de texte n'est pas exclue; notre traduction est donc ici provisoire.

  1. Ces manichéens et manichéennes aux costumes spéciaux ne doivent pas être des laïcs, mais des religieux et des religieuses; ici encore , la mention de nonnes manichéennes semble donc reparaître.

  2. Nous avons beaucoup hésité sur la traduction à adopter pour cette phrase, et nous n'arrivons à y voir qu'un jeu de mots ou une méprise. La traduction normale serait : (fils citent ces paroles qui sont employées dans les sutra : cc S'adressant au Buddha , [il] dit : cc 0 Vénérable du monde !..., Telle est en effet la formule (pai fo yen : che-tsouen !) par laquelle les interlocuteurs du Buddha s'adressent à lui dans les traductions chinoises des textes bouddhiques; il y en a d'innombrables exemples dans le Canon. Mais on ne voit alors aucun lien entre cette phrase et le reste du texte de Ilong 11 ai ; rien n'y

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