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0312 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 312 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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----t ~.( 302 ).c-ł.-.--   [3OJ

textes particulièrement importants. L'un se trouve dans son

Lao hio ngan pi ki, qui est une collection de notes

historiques et littéraires (1); ii est ainsi conçu [Texte XLVII] :

tt Dans le Fou-kien , ii y a des gens qui pratiquent une doctrine

hétérodoxe, qu'on appelle la religion de la Lumière (ming-kiao).

Il y a aussi des livres saints de la religion de la Lumiere, en

très grand nombre ; [ces hérétiques] en ont gravé les planches

et les . impriment. i'Iensongérement , ils ont pris dans le Canon

tao'ique les noms et les titres des fonctionnaires qui en ont fixé

et revisé le texte, et les ont ajoutés à la fin [de leurs propres

livres] (2). Ce qu'ils brűlent, [en offrande] est toujours de véri-

table encens (3); ce qu'ils mangent est toujours de l'agaric

s

~

M

(i) Cf. WYLIE , Notes on Chinese literature , p. 132, et les notices du Yi fong ts'ang chou ki, chap. 2 , fol. 7-9. Le Lao hio ngan pi ki se trouve dans le Pai

hai , le Tsin tai pi chou, le   Fang zvong tsi (cf. infra, p. 3 4 3) et le
Hio tsin t'ao yuan. Nous n'avons pas vu cette dernière édition, qui est de 1805, et doit suivre, comme à l'ordinaire, celle du Tsin tai pi chou. Les éditions du Tsin tai pi chou et du Fang ivong tsi se confondent, et sont tirées avec les mêmes planches clans les deux collections ; elles sont de 1628-1644. Celle du Pai hai, moins bonne, est un peu antérieure (1573-162o). Nous reproduisons le texte du Tsin tai pi chou, que nous avons collationné sur celui du Pai hai; le passage se trouve au chapitre 1 o , fol. 3.

  1. Lou Yeou accuse ici â tort les manichéens. Il est d'usage en Chine de joindre aux compilations officielles les noms et les titres de tous les fonctionnaires qui y ont collaboré; ces listes se mettent aujourd'hui généralement en tête des ouvrages, mais l'usage ancien était plutőt de les placer à la fin; nous en avons des exemples dans les manuscrits de Touen-houang. On a vu que Tchang Kiun-fang avait fait insérer les livres de Mâni dans le Canon taoique; il est donc tout à fait naturel que son nom et ceux de ses collaborateurs aient été énumérés , avec leurs titres, à la fin des traités manichéens. On notera cette diffusion surprenante de traités manichéens imprimés.

  2. Nous traduisons par a véritable encens» les mots a w jou -Kiang, ccparfum laiteux»; cf. à ce sujet BRETSCHNEIDER, Botanicon Sinicum, III, 44046 2 ; H l RTH et ROCKHILL , Chatt Ju-kua , p. 195-197 ; PELLIOT, clans T'oung Pao, II , XII ). / 75-'179; l'encens a toujours été importé en Chine de l'Asie antérieure, et surtout par la voie de l'océan indien. Deux des épitres de Mâni portaient sur les parfums, mais peut-être s'y agissait-il plus spécialement de L'encens (cf. FLEGEL, Mani, p. 103-io4, 373-374; KESSLER, Mani, p. 21821g ). L'autre texte de Lou Yeou (infra, texte XLVIII) parle aussi de l'éléva-

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