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0318 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 318 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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---44.( 308 )44----   L36]

de 11leou - ni » (1) ; á l'est du Kiang (2), on les appelle [adeptes

de la doctrine I des cc Quatre fruits » (3) ; à l'ouest du

~~.

(i) í4,   meou-ni-kiao. On a vu plus haut (p. 315) que , chez certains au-

teurs musulmans modernes qui parlent de l'Asie centrale, une confusion s'est produite où le nom de Çákyamuni, du muni des Çakya, a été remplacé par celui de Mâni. Nous sommes ici en présence du phénomène inverse. Meou-ni est la transcription régulière et usuelle de muni, c'est-à-dire en principe de Çákyamuni, mais il n'est pas douteux qu'ici il s'agisse de Mâni. Nous avons déjà noté cette contamination dans la forme Mo-meou-ni qui s'est substituée à Mo-mo-ni dans une des scènes de conversion de Houa hou king (cf. supra , p. 1 29-13o ); un autre exemple nous en sera fourni au début des Ming par notre texte LIII.

  1.  C'est-à-dire dans la partie du Ngan-houei et du Kiang-sou qui est sur la rive droite da Fleuve Bleu; la valeur du terme n'est pas douteuse; au point de vue de sa formation, il est probable qu'il faut y voir l'abréviation de kiangnan-tong-lou, cc circuit oriental de la région au sud du Fleuve».

  2.    I * sseu-kouo. Dans le bouddhisme orthodoxe, les quatre cc fruits» , ou
    phala, sont les quatre états de srotâpanna, de sal.rdágámin, d'anácgámin et d'arhat; ultérieurement on distingua quatre phala du çr~cvaka et quatre phala du bodhisattva (cf. Ta ming san tsang fa chou, chap. 16, dans Tripit. de Ky~►to, XXXVI, ii, i io v°-1i1 r°). 11 est bien possible qu'il ne s'agisse pas ici de manichéens véritables, mais d'une secte hérétique du bouddhisme ayant seulement quelques affinités manichéennes. En effet, un religieux bouddhiste,

appelé . L tFY   K'ong Ts'ing-kio et qui vécut de t0/t3 à i i 2 i, fonda dans
la région de Hang-tcheou au Tchö-kiang, vers l'an i 100, une secte nouvelle qui devait avoir une grande vogue jusqu'à la fm du ante siècle sous le noin de Po-yun-tsong ou a Secte du Nuage blanc,' (cf. à ce sujet PELLIOT,

dans B.E.F.F.-0., III, 311-317; IV, 4 37-41 o ; nous tirons en outre plusieurs renseignements d'un texte non traduit jusqu'ici et emprunté à une chronique

bouddhique achevée un peu avant 1354, le i   n ; Che che ki kou
ho, Bi bl . nat. , nouv. fonds chin. , n°' 1 1 Lt o-1141 , chap. li , fol. 51). Les

adeptes étaient des végétariens, d'où leur nom de   x   po-yun-lai, ou
ccvégétariens du Nuage blanc». Parmi les caractéristiques de la secte nouvelle, les textes signalent que, s'inspirant des sűtra bouddhiques, K'ong Ts'ing-kio avait établi un système de «quatre fruits r et de «dix terres» (les dix bhűmi) , et une division en petit et grand Véhicules. Comme il avait composé, entre autres, un -f-- f ,Che ti ko , ou Chant des dix terres , ses disciples. furent

aussi appelés --I--31Ii Che ti lai, ou cc végétariens des dix terres». Un texte de 12021 où les sectateurs du Nuage blanc sont violemment combattus, emploie à leur propos les mêmes expressions (ccceux qui se nourrissent de légumes et servent les démons» , che-ts'ai che-mo) qui un peu plus tôt servaient à Hong Mai pour définir les manichéens. C'est d'ailleurs à propos du Nuage blanc pré

t