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0319 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 319 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[317]   -.+4.( 309 )4 ---

Kiang 1), on les appelle [adeptes du] dhyīna de diamant » (2) ;

dans le Fou-kien , on les appelle de noms tels que [sectateurs de]

la religion de la Lumière ou [adeptes du] jeûne qui manifeste la

vérité » (kze-tz_tc/iaz)(). Quoique ces dénominations soient nom-

breuses, c'est la religion de la Lumière qui l'emporte; il y a

même des bacheliers , des magistrats et des soldats qui s'y ME-

lient. Le nom de la divinité [ de cette religion] est l'Envoyé de

cisément que le compilateur du Fo tsou t'ong ki cite le texte de Hong Mai. Il y a là des rencontres difficilement fortuites, et peut-être certaines influences manichéennes ont-elles aidé à la constitution de la secte du Nuage blanc; mais cette secte n'en doit pas moins rester dans son fond une hérésie du bouddhisme. Peut-être est-ce elle cependant qui est faussement identifiée au manichéisme par Lou Yeou. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, la secte du Nuage blanc était sûrement fort répandue dans son pays d'origine, le Tcllö-kiang; une de ses caractéristiques était un système de quatre fruits,' ; il est donc bien tentant d'y voir la secte des a quatre fruitsn que Lou Yeou mentionne à cette date précisément au Tchö-kiang.

0) Tandis qne l'ccest du Fleuven ou Kiang-tong n'est pas resté dans l'usage, l'ccouest du Fleuven ou Kiang-si est encore le nom d'une province de Chine; mais ce nom officiel de Kiang-si ne date que de la deuxième moitié du aille siècle. Par contre, dès les T'ang, le Kiang-nan ou cc région au sud du Fleuve [Bleu] n, avait été divisé en une moitié orientale et une moitié occidentale; l'usage populaire dut abréger rapidement les noms de ccc.ircuit oriental du sud du Fleuven en cc est du Fleuven, de cc circuit occidental du sud du Fleuves en ccouest du Fleuven ; notre texte montre cette seconde abréviation en usage dès le XIIe siècle. Elle doit donc, alors comme aujourd'hui, désigner la région de Nan-tch'ang. devenue un peu plus tard la province du Kiang-si, bien qu'en réalité le Kiang-si ne soit pas à d'ouest du Fleuven.

(2)   Nt] T kin-kang-tch'an. Ce nom également fait penser à une secte
hérétique du bouddhisme plutôt qu'à une secte manichéenne. On retrouvera plus loin une mention d'adeptes du dhyāna nommés à côté des manichéens (cf. il fra, p. 358 ). Le nom de kin-kang rappelle en outre le rapport établi par notre texte XLVI entre les manichéens et le cycle de la Vajracchedikā.

(3)1M a 14pfi   Z   . Le nom de ming-kiao, a religion de la Lu-
mière,, , est très clair, et désigne sans aucun doute le manichéisme; on remarquera que, comme dans l'autre texte de Lou Yeou, c'est à propos du Fou-kien qu'il est donné. Quant à kie-ti-tchai, l'expression ne s'est pas rencontrée ailleurs, mais son mot à mot ne paraît pas prêter au doute; kie signifie au propre uélever, soulever,', et aussi cc rendre public, manifeste,'; ti est la traduction usuelle de satya pour désigner les quatre cc vérités,' fondamentales (cattir āryasatyāni) du bouddhisme.