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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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glante(1); ils considèrent l'urine comme une eau rituelle et s'en
servent pour leurs ablutions(2). Il ne serait pas facile d'énumérer
toutes leurs autres extravagances de sorciers. Comme ils
braient de véritable encens, le véritable encens ă cause de cela
devient cher (3) ; comme ils mangent des [chainpignoiis des
espèces kiun et sin, [ces champignons] kiun et sin á cause
de cela deviennent chers (0. En outre, par suite de leur asso-
ciation dans ces pratiques, ils adhèrent entre eux comme
avec de . la colle ou du vernis , et si jamais il arrive qu'ils se
risquent it se soulever, ils peuvent bien vous glacer le coeur
[d'effroi]. A [l'époque des] Han , Tchang Kio (5), à [l'époque
primitivement du Mára hindou. Le sens nous paraît être que les manichéens condamnent comme païen et démoniaque le culte chinois des ancêtres.
(i) Toujours l'abstinence de viande, mais qui se trouve aussi dans le bouddhisme chinois et encore plus dans ses sectes dissidentes.
L'emploi de l'urine de vache est connu dans le brahmanisme et, en certaines occasions, dans le mazdéisme; mais le contexte ne permet guère de songer ici qu'à l'urine humaine, et les analogies sont plus rares sur ce point. Mâni condamnait les bains (cf. par exemple saint AUGUSTIN , De mor. Manich., chap. i8 , S 68); de Beausobre (Histoire, II , 782) dit que ccc'est assurément parce qu'ils faisaient partie de la volupté des anciens,' ; il nous paraît au moins aussi probable que ce soit pour une raison religieuse, et à cause de ce ccrespect de l'eau,' qui est peut-être expressément mentionné par une de nos sources chinoises du viiie siècle (cf. supra, p. 274, n. 3). La formule grecque d'abjuration imposée aux manichéens dit ( CoTELERI Us , S. S. patrum apost. opera, p. 54.'1; KESSLER, Mani, p. 363, 4o4) : crie maudis ceux qui se souillent avec leur propre urine et ne souffrent pas de laver avec de l'eau leurs impuretés, afin, disent-ils, que l'eau ne soit pas polluée', dvaOeµaTí?w Tous Tai oixeíots ovpocs &aUTOt)s (Claívovras ;Mi (.n aivexottévovs Tás (snrcep as aú'reiv accu ánowAúvecv íva (xi µoÂvvO# aű' Tò teic3cop. Kessler a glosé cc urine n par a semence,' , évidemment par ie souvenir des pratiques obscènes attribuées par les Pères de l'Église aux manichéens; mais peut-être faut-il maintenir le mot urine au sens réel , et nous aurions là un pendant exact du texte de Lou Yeou. Le terme de fachouei, seau sainte,' , ou «eau de la Loin , s'est déjà rencontré dans le traité de Pékin (cf. supra, ire partie, p. 587).
Cf. supra, p. 34o, n. 3.
(%) Cf. supra, p. 341 , n. 1.
(5) Sur 4R:: Tchang Kio qui, en 184 ap. J.-C., se mit à la téte des
,'41, ..
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