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0322 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 322 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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---~3.( 312 )

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des] Tsin, Souen Ngen ('), et, dans ces dernières années,

Fang La (2), furent tous des gens de cette sorte. Je désire de-

révoltés connus sous le nom de Bonnets jaunes, cf. GILES , Biogr. Dict. , n° 36, et PELLIOT, dans B.E.F.E.- O., VI, 390.

(i) Sur g) L Souen Ngen, mort en bot ap. J.-C., cf. GILES, Biogr. Dict., n° 1804, et Tsin chou, chap. i oo , fol. i o v°-12 r°. Les ancêtres de Souen Ngen et Souen Ngen lui-même étaient desadeptes de cette fameuse

secte des cc cinq boisseaux de riz,' (   =f le a) dont l'origine remonte aux

a trois Tchang,', c'est-à-dire à ÿ FA Tchang Ling, IK   Tchang Heng et

iJ , Tchang Lou (cf. la bibliographie donnée à ce sujet par M. AbOUSSEAU dans B.E.F.E.-0., XI, 212, en y ajoutant aujourd'hui Toung Pao, II, mil, 39L-396).

(2) Fang La reparaîtra dans notre texte XLIX, qui n'est pas sans quelque parenté avec celui-ci; sur ce personnage, cf. Song che, chap. !i68, fol. 5 r°; DEVgRIA, Musulmans, p. 46o , n. 4; supra, p. 331, n. 2. Fang La se révolta

ouvertement en 1120 dans sa ville natale de   Ts'ing-k'i; Ts'ing-k'i
correspond à la sous-préfecture actuelle de Tch'ouen-ngan, dans l'ouest du Tchö-kiang. Les historiens lui reprochent de cc s'être servi d'une doctrine héré-

tique pour tromper le peupler (   f:   ; ,~ ). Cette phrase est insu f-

fisante pour nous faire connaître de quelle religion Fang La se réclamait. Ií y avait plusieurs sectes hérétiques dans le Tchö-kiang, entre autres celle du a Nuage blanc» ; mais Fang La n'est jamais nommé à propos (le cette dernière. Lou Yeou, au contraire , un demi-siècle après Fang La, rappelle sa révolte à propos du manichéisme; il nous a dit d'ailleurs que la doctrine de Meou-ni, qui est ici 11lâni, était florissante dans le Tchö-kiang; il se pourrait donc en fin de compte que Fang La eût été manichéen. Un texte plus détaillé que ceux connus jusqu'ici et qui racontent la révolte de Fang La se trouve dans

le tri t eg Po tchai pien de A   Fang Chao, écrit au lendemain même
de ces événements (cf. WYLIE, Notes on Chinese literature , p. 157); le Po tchai pien existe en deux recensions, l'une en trois chapitres incorporée au Pai hai et reproduite dans le Tou houa tchai ts'ong chou , l'autre en dix chapitres qui n'est donnée que dans cette seconde collection. Les passages concernant Fang La se trouvent, dans l'édition du Pai hai , au chapitre 'f , fol. 8 v°-11 v°, et dans

l'édition du Tou houa tchai ts'ong chou, au chapitre `y , fol. 8 v°-12 r° d'une des

recensions , et chap. 5, fol. 3 r°-5 v°, de l'autre. Le récit est plus préoccupé du caractère politique du mouvement que de ses aspects religieux. Nous y voyons toutefois que les adeptes de la doctrine de Fang La se prosternaient face au Nord. On a l'impression , dans cette révolte de Fang La , d'une doctrine composite. Fang La se serait emparé de certaines idées manichéennes sans être un vrai manichéen; de même, au me siècle, les T'ai-p'ing ne seront pas chrétiens, bien que leur chef se proclame fils de Jéhovah et frère cadet de Jésus.