国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0332 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / 332 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000257
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

 

-~ -( 322 ).H- --   [360]

au travers de la terrasse divine (i)• Si on leur demande : Après

la mort, que devenez-vous 2 ,,, alors ils disent : tt Nous ne nais-

et sons pas au ciel, nous n'entrons pas dans la terre, nous ne

(1) Nous voyons íà deux vers, rimant en   Kouei. Devéria avait adopté : aI1

y en a qui disent que le Dharma (loi) , né de la Bodhi (intelligence), plantant

sa semence sur la terrasse du coeur, pénètre le coeur.', Devéria suppose que c'est là une idée manichéenne mise sous un habit bouddhique , et explique que cries presbytres manichéens étaient fils de l'Intelligence. L'Intelligence était un des cinq membres de Dieu , Roi du Paradis de Lumière». Sans discuter cette note du point de vue manichéen , on voit qu'au point de vue des équivalences en langage bouddhique, Devéria identifie les religieux manichéens au dharma; mais les notions essentielles du bouddhisme l'interdisent ; les religieux constituent le sai gha, c'est-à-dire le troisième des trois joyaux', , au lieu que la Loi, le dharma, est le second. Par la mise en pratique de la Loi, des cc semences de [l'arbre de la ] bodhi', seraient placées dans le coeur et y

germeraient. Le a cœur', ,   sin, est souvent entendu en chinois au sens de
disposition mentale. La ccterrasse diviner (ling-t'ai) est une expression employée dans Tchouang tseu et que les commentateurs expliquent aussi par sin, acœur»; la différence entre les deux termes, au moins dans notre texte, est sans doute que le sin est la disposition mentale , localisée dans le ling-t'ai pris au sens de l'organe; dans notre texte dissident, les graines de la bodhi, déposées dans le coeur, y germent et en traversent les parois. Ces agraines de la bodhin se concrétisaient pour les bouddhistes chinois dans le rosaire , fait de graines de 4s

mou - houan (Sapindus) qu'on appelait communément p'ou-t'i-tseu, agraines de bodhin (les textes cités par le P'ei wen yun fou sont fort clairs; nous ne savons pourquoi le dictionnaire de Giles traduit p'ou-t'i-tseu par araisins secs',). Mais dans la secte hétérodoxe que vise notre texte, il est possible qu'une autre idée soit impliquée. Ces graines qui germent et sortent à travers les parois du coeur pourraient, dans l'hypothèse d'une adaptation manichéenne, marquer la libération des parcelles lumineuses par le moyen des élus. C'est tout à fait au dernier moment que nous avons substitué, dans notre traduction, [Bodhi]dharma à dharma. A prendre le texte littéralement, les deux sont possibles , car ta-mo est une abréviation très usuelle pour le nom même de Bodhidharma. Or Bodhidharma est le fondateur des écoles chinoises du dhyāna, et c'est encore de ce côté qu'il faut chercher , croyons-nous , l'origine , sinon l'interprétation plus récente, des propos qui nous sont ici rapportés. Le même texte relatif à la discussion de 1 2 8 8 , et que nous venons de citer à propos du hingtchö Lou, nous a conservé deux stances qui se transmettaient traditionnellement parmi les adeptes du dhyāna et qui répondent à deux conceptions différentes de la doctrine. Lorsque le cinquième patriarche, vers 671, était indécis pour

la transmission de sa charge , le candidat le plus en vue, *I     Chen-sieou,
écrivit cette stance : aLe corps est l'arbre de la bodhi; le coeur est comme la