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0336 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 336 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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—..F .( 326   [36ľ1]

quatre-vingt-seize doctrines hérétiques, et A déplorer l'aveu-

glement de la Cour qui, depuis 694 et spécialement en 73 2 , l'a

toléré au lieu de le proscrire (o. Vers le temps où écrivait Tche-

p'an, la dynastie mongole, représentée par Khoubilaï-khan,

achevait la conquête de la Chine. Les sectes dissidentes, plus

ou moins inquiétées par les Song, aidaient la dynastie nou-

velle qui leur accordait en retour non seulement la liberté de

culte, mais une reconnaissance et une hiérarchie officielles.

C'est ainsi qu'A la fin du XIIIe et au mye siècle, tant dans l'His-

toire des Yuan que dans le recueil d'édits intitulé Yuan tien

tcltang, il est souvent question des officialités du Nuage blanc,

du Lotus blanc, de la secte des Dhűta, sans compter les men-

tions de plusieurs sectes taoïques et de toutes sortes de reli-

gions étrangères, christianisme nestorien et catholique, islam,

judaïsme. Mais de tous ces textes, le manichéisme est absent.

Pendant toute la durée de la dynastie mongole, c'est-à-dire

jusqu'en i 368 , on n'a pas encore retrouvé une seule mention

de la religion de Mani. Il semblerait donc que les commu-

nautés des Trois Montagnes se fussent peu à peu éteintes, et

qu'avec elles se fût close à jamais l'histoire du manichéisme

chinois. Il n'en est rien cependant. A la fin du mye siècle, le

manichéisme reparaît sous un nouveau nom, et acquiert assez

d'importance pour attirer sur lui l'attention des autorités.

En 1368 , une dynastie purement chinoise, celle des Ming,

se substituait en Chine á la descendance de Gengis-khan. Le

fondateur de cette dynastie, Tchou Yuan-tchang, était un an-

cien bonze, et il avait eu à triompher de compétiteurs qui

cherchaient á s'appuyer sur des sociétés secrètes. Comme il

est arrivé plus d'une fois , ces sociétés secrètes se couvraient

t

(1) Fo tsou t'ong ki, chap. 39, fol. 76 r°; chap. 4o, fol. 79 v0; cf. aussi chap. 54, fol. 151 r°. Ce qu'il y a de plus personnel à Tche-p'an , c'est une identification malheureuse du manichéisme et du mazdéisme et l'altération

arbitraire de JO   mo-ni en 5Turmo-ni dans le nom des manichéens.