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0342 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 342 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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chéens du XIIe siècle se disaient au Fou-kien adeptes de la re-

ligion (le la Lurniére » , ils étaient appelés au Tchö-kiang sec-

tateurs de Aleou-ni (1). Lette alternance autorise même peut-etre

une dernière hypothèse. Tant que nous avons eu affaire aux

manichéens du Fou-kien, ceux-la conservaient intacts et le

nom de Mâni et celui de la religion de la Lumière, tels qu'on

les connaissait sous les T'ang. Puisqu'en reparaissant dans les

textes à la fin du /ove siècle, le manichéisme y porte le nom

nouveau de religion du Vénérable de la Lumière associé a la

forme Meou-ni pour Mâni , on peut se demander si cette sorte

de renaissance n'est pas due non pas aux manichéens du Fou-

kien , définitivement disparus des textes et peut-être éteints,

mais à ceux du Tchö-kiang chez qui, dès le XIIe siècle, cette

forme Meou-ni avait prévalu.

L'existence certaine du manichéisme chinois ne peut titre

suivie après le Code des Ming; ce n'est pas à dire cependant

Glue ce code nous en donne chronologiquement la dernière

mention. Quand la dynastie mandchoue fut officiellement

instaurée en 1644 , elle voulut avoir son propre code. Ce code,

publié en 16/16 , et dont les dispositions essentielles se sont

maintenues jusqu'à nos jours, fut, dans beaucoup de ses ar-

ticles, copié littéralement sur le Code des Ming (2). C'est. ainsi

0) Cf. supra, p. 129-13o et 346.

(2) Pour la bibliographie du Code des Ts'ing, cf. PELLIOT, dans B. E. F. E.-0., 1X, 139-143. Voir aussi DE GROOT, Sectarianism, 137 et suiv., 149 et suiv. Le passage où il devrait être question de nos quatre sectes se trouve dans STAUNTON, Ta tsing leu lee, Londres, 18 i o , in-4°, p. 175 (cf. aussi CORDIER, Hist. des relat. de la Chine, I , 1 73 ). Mais Staunton, qui ne donne pas la traduction du commentaire du code, en a même abrégé ici le texte original; il

  •   parle seulement des ccassociations superstitieuses, qu'elles s'appellent mi-le -Jö ou pe-lien-kiao, ou se distinguent de quelque autre manière». L'énumération des quatre sectes se trouve en réalité dans toutes les éditions chinoises du Code des Ts'ing, et l'article est suivi généralement d'un commentaire qui reprend

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