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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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chéens du XIIe siècle se disaient au Fou-kien adeptes de la re-
ligion (le la Lurniére » , ils étaient appelés au Tchö-kiang sec-
tateurs de Aleou-ni (1). Lette alternance autorise même peut-etre
une dernière hypothèse. Tant que nous avons eu affaire aux
manichéens du Fou-kien, ceux-la conservaient intacts et le
nom de Mâni et celui de la religion de la Lumière, tels qu'on
les connaissait sous les T'ang. Puisqu'en reparaissant dans les
textes à la fin du /ove siècle, le manichéisme y porte le nom
nouveau de religion du Vénérable de la Lumière associé a la
forme Meou-ni pour Mâni , on peut se demander si cette sorte
de renaissance n'est pas due non pas aux manichéens du Fou-
kien , définitivement disparus des textes et peut-être éteints,
mais à ceux du Tchö-kiang chez qui, dès le XIIe siècle, cette
forme Meou-ni avait prévalu.
L'existence certaine du manichéisme chinois ne peut titre
suivie après le Code des Ming; ce n'est pas à dire cependant
Glue ce code nous en donne chronologiquement la dernière
mention. Quand la dynastie mandchoue fut officiellement
instaurée en 1644 , elle voulut avoir son propre code. Ce code,
publié en 16/16 , et dont les dispositions essentielles se sont
maintenues jusqu'à nos jours, fut, dans beaucoup de ses ar-
ticles, copié littéralement sur le Code des Ming (2). C'est. ainsi
0) Cf. supra, p. 129-13o et 346.
(2) Pour la bibliographie du Code des Ts'ing, cf. PELLIOT, dans B. E. F. E.-0., 1X, 139-143. Voir aussi DE GROOT, Sectarianism, 137 et suiv., 149 et suiv. Le passage où il devrait être question de nos quatre sectes se trouve dans STAUNTON, Ta tsing leu lee, Londres, 18 i o , in-4°, p. 175 (cf. aussi CORDIER, Hist. des relat. de la Chine, I , 1 73 ). Mais Staunton, qui ne donne pas la traduction du commentaire du code, en a même abrégé ici le texte original; il
parle seulement des ccassociations superstitieuses, qu'elles s'appellent mi-le -Jö ou pe-lien-kiao, ou se distinguent de quelque autre manière». L'énumération des quatre sectes se trouve en réalité dans toutes les éditions chinoises du Code des Ts'ing, et l'article est suivi généralement d'un commentaire qui reprend
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