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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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qu'on retrouve dans le code actuel les pénalités édictées contre
la secte de Maitreya, l'association du Lotus blanc, la religion
du Vénérable de la Lumière et la secte du Nuage blanc. Mais
en réalité, les sectes contre lesquelles les Mandchous ont eu
lutter diffèrent de celles-là, au moins par le norn (1). Des ar-
ticles annexes ont condamné ces hérésies nouvelles, Pai-yang-
kiao , Hong-yang-kiao, Pa-koua-kiao etc. Des sectes anciennes,
une seule a vraiment duré et prospéré au xvine siècle et au dé-
but du /axe siècle sous son nom ancien : devenue une véritable
société secrète occupée d'agitation politique, l'association du
Lotus blanc réussit le 8 octobre 1813 (2) à forcer les portes
mot pour mot toute la première partie du commentaire qu'on lit sur cet article dans le Code des Ming.
0) Pour pouvoir apprécier exactement les affinités des diverses sectes entre elles, il faudrait posséder quelques-uns des livres que chacune s'était donnés. On a un certain nombre de textes émanant des ligues contemporaines comme celles du Ciel et de la Terre, voire celle des Boxeurs de 1 goo ; la production des T'ai-p'ing du me siècle est assez copieusement représentée à Londres, à Cambridge, à Angoulême. Mais cette littérature éphémère nous échappe dès qu'il s'agit de remonter au delà du siècle dernier. Tout espoir d'une information plus précise n'est cependant pas perdu. En t 905, l'un d'entre nous a eu l'occasion de manier au Musée Rumyancov (Roumyantsov) de Moscou la riche collection chinoise léguée par le consul Skackov, et y a trouvé entre autres un ouvrage en un pen, intitulé J415rf P'o sie slang pien, publié en 1833
ou très peu après paripi Rouan Yu-pien. Le livre est cité avec éloge
par Chen '1"ao dans son Kiao ts'ouei hivan pi ki (édition du Tsiu hio hivan ts'ong chou , chap. 1, fol . 23 r°); c'est une réfutation de vingt ouvrages hétérodoxes que Houang Yu-pien avait réussi à se procurer à Kiu-lou du Tche-Ii , alors un des principaux centres des ccsectes". Toutes ces oeuvres hétérodoxes avaient été imprimées vers la fin des Ming, dans la première moitié du
xvjie siècle; elles émanaient du fjt riz Houen-yuan-hong-yang-kiao
(cf. DE GROOT, Sectarianism, p. 307), et d'autres sectes y sont à l'occasion combattues, par exemple la secte du Lotus blanc. Une chance analogue peut faire retrouver, au Tchö-kiang ou au Fou-kien principalement, quelques oeuvres des sectes qui nous intéressent ici plus directement.
(') Telle est la date qui résulte des textes formels cités par M. DE GROOT, Sectarianism, p. 422 (1 5e jour du 9e mois); celle du 18 juillet 1813 qui a été donnée à diverses reprises (par exemple dans CORDIER , Hist. des relations de la Chine, I, 17 3) doit donc être in 'xacte.
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