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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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du palais impérial à Pékin. La religion du Vénérable de la Lu-
mi4e ne connut pas une telle fortune et les textes n'ont pas
enregistré sa lente disparition. Peut-être cependant retrouvera-
t-on un jour sa trace dans les provinces orientales de la Chine,
et plus particuliérement vers le bas Yang-tseu. Au lendemain
de la guerre de 186o, un Chinois anonyme publia contre le
christianisme, sous le titre de M lis ; * Pi sie ki che, un
libelle vraiment révoltant, mais qui puisait des sources chi-
noises infiniment variées. Nous n'avons pas accés ä l'ouvrage
original, mais il a été traduit partiellement en anglais sous le
titre de A death-blow to corrupt doctrines (1), et le P. Havret en a
donné une table détaillée dans sa Stale chrétienne de Si-ngan-
fou, en se servant d'ailleurs d'une autre recension (2). Or,
parmi les tt citations diverses» qui occupent une section
de ce pamphlet, figurent des extraits d'un ni ' Ming
cheng yao tche, dirigés contre le ciel et l'enfer du $
Meou-ni-kiao et du Ai rs Ye-sou-kiao. Ce dernier nom,
religion de Jésus, désigne comme toujours le protestantisme,
et suffit à montrer que le Ming cheng yao tche était vers 1.86o "
un ouvrage récent (3). fous le nom de I'ieou-ni-kiao est surpre-
nant. C
nant. Peut-être, se piquant d'archaïsme, l'auteur anonyme du ís
Pi sie ki che a-t-il voulu désigner par lá la religion de Çakya-
(3) Aucun passage de ce genre ne figure dans la traduction anglaise partielle. Par contre, le Ming cheng yao tche y est nommé (p. 7) , mais c'est évidemment une erreur de l'auteur ou des traducteurs qui parait faire du Ming cheng yao tche une w ivre du P. Ricci.
muni, encore que cette désignation soit ä peu prés inusitée en
Chine; mais peut-être aussi a-t-il eu accés ä quelque texte
(') Changhai, 187o, in-8°, Ix-64 pages. Pour lvs auteurs présumés du texte chinois, cf. H. CORDIER, Bibl. Sinica, col. 85o. La traduction fut faite par les missionnaires protestants de Tche-fou, et plus spécialement, selon M. H. Giles ( Glossary of References , s. v. Death-blow) , par Nevius. Nous n'avons pas eu accès au texte chinois, qui a eu plusieurs états assez différents. La traduction anonyme de 1870 nous a été prétée par M. Cordier.
(2) Stèle chrétienne de Si-ngan fou , 2e partie, p. 284-29o.
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