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0347 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 347 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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L75]   .:.( 337 ).c-+.-----

sü&'a fondamental du culte d'Amitábha a été traduit en chinois

dés le milieu du lie siécle, plus d'un siécle avant la mort de

11âni ('). Plus manifeste et plus profond à la fois nous appa-

raîtra sans doute le rôle du manichéisme dans le développe-

ment interne du taoïsme au temps des T'ang et des Song. Un

des manuscrits taoïques rapportés par l'un de nous de Touen-

houang est d'élaboration manifestement indigne : on y oppose

cependant la Lumiére et l'Obscurité (ming et ngan) et il y est

question de la religion de la Lumiére, ming-kiao, ce qui est le

nom traditionnel du manichéisme en Chine depuis le vine

jusqu'au XIIe siécle (2). Niais l'étude du taoïsme est à peine com-

mencée. D'hier seulement on paraît s'étre aperçu qu'une reli-

gion qui dure depuis prés de deux mille ans, avec son église

et sa liturgie, ne se résume pas dans le Tao tö king et dans les

essais de Tchouang-tseu. Tant qu'on n'aura pas au moins par-

couru ce Carton taoique dont le P. Wieger vient de nous donner

un premier inventaire, il sera vain de vouloir déterminer la

part qui revient au fonds populaire, au bouddhisme et aux in-

fluences étrangéres dans l'élaboration du systéme et dans la

succession des écoles.

  1.  Nous faisons allusion à l'article Amitdbha inséré dans EITEL, Handbook of Chinese Buddhism, p. 7-9. Dans ce même article, il est dit que la liste des mille buddha n rappelle celle des mille Zarathus tra r, des Persans; le rapprochement serait intéressant s'il était confirmé; mais nous n'avons pas réussi à retrouver la source où Eitel a puisé. De nombreux rapprochements historiques et doctrinaux entre le nestorianisme et le manichéisme d'une part, le bouddhisme de l'autre, sont tentés dans les livres de A. LLOYD, Shinran and his Work Tapi, i9 1 0 , in-121 182 -I- 15 pages, et The creed of half Japan , Londres, 1911, in-8°, 393 pages; mais des confusions constantes de faits et de dates enlèvent à ces essais toute autorité en ce qui concerne la Chine. Il ne semble pas que le manichéisme ait jamais pénétré au Japon. Toutefois Lloyd a signalé

( Shinran , p. 17 9) que, dans son J   Seigoroku , le moine FI 3
Nichiren (1222-1282) qualifie Mani de cc grand sage'. Quant aux renseignements donnés sur les manichéens par WASSILJEW [ VASIL'EV ] et CONRADY, dans Die Erschliessung China's (p. 91 et 2 21) , ils reposent en partie sur des méprises.

  1.  Ce manuscrit se trouve à la Bibl. nat., Don 445o2, Inv. n° 2396.