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0349 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / 349 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000257
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[377]   --tes.( 339 ).c~._-

avec les anciennes hypothèses de la cosmogonie chinoise (i)

Séparé de son pays d'origine, privé de ces missionnaires étran-

gers qui eussent maintenu dans une même communion les

fidMes de Chine et ceux du Khorasân ou de Samarkand, le

manichéisme, tout en réagissant sur les religions voisines, se

pénétra peu à peu (le leurs idées et de leurs formules. Mais,

même en prenant au F'ou-kien, au Tchö-kiang, certains as-

pects extérieurs du taoïsme ou du bouddhisme , le manichéisme

chinois reste bien lui-même (2). Jusqu'aux derniers temps (le

son histoire, il connaît les tt deux principes') et les tt trois mo-

  1.  Si des musulmans du ixe siècle ont pu croire que la religion chinoise a se rapproche de celle des mages') (REINAUD , Voyageurs arabes , I, 2 3 ) , c'est sans doute en assimilant la distinction du yin et du yang au dualisme mazdéen.

  2.  Tous nos textes, à partir du xe siècle, nous montrent le manichéisme au sud du Fleuve Jaune, et, dès le xie siècle, seulement sur le bas Yang-tseu et au Fou-kien. Mais rien ne prouve qu'il n'ait pas subsisté aussi clans la Chine du Nord. Dès 907, une dynastie k'i-tan, qui allait prendre en 947 le nom dynastique de Leao , s'installe dans la Chine du Nord ; en 1124, elle est abattue par les Kin de Mandchourie. Les Song , qui s'étaient maintenus jusque-là sur les bords méridionaux du Fleuve Jaune, sont définitivement contraints en i 1 27 de passer au sud du Yang-tseu. C'est donc clans les histoires des dynasties étrangères du Nord, celles des Leao et des Kin, qu'on pourrait en principe songer à trouver des renseignements sur le manichéisme chinois dans le Tche-li, le Chan-si et le Chàn-si , à partir du xe siècle. Mais on sait que ces histoires sont extrémement défectueuses. D'autre part, il n'est pas douteux que les K'i-tan n'aient été en rapports étroits et fréquents avec les Ouigours. En 924, le souverain K'i-tan A-pao-ki était allé jusqu'à Karabalgasoun et y avait vu la fameuse inscription trilingue qui ne nous parvenue que par fragments (cf. CHAVANN ES , Voyageurs chinois chez les Khitan et les Joutchen, dans J. A., mai juin 1897, p. 382). M. Marquart rappelait naguère avec raison ( Guzvainî's Bericht über die Bekehrung der Uiguren, p. 5oo-5o 1) que l'une des deux écritures des K'i-tan parait avoir été tirée de l'écriture ouigoure, et que , d'après Ibn-al-Athir, le premier souverain des K'i-tan occidentaux ou Qarakhitai, mort en 1135 ou 1136, était manichéen. Mais , jusqu'ici , il est impossible d'aller au delà de simples hypothèses sur le rôle du manichéisme dans la Chine du Nord au temps des Leao et des Kin. Il serait également prématuré de vouloir rechercher la part éventuelle d'une influence manichéenne s'exerçant, par l'intermédiaire des Ouigours, sur les coutumes des anciens Mongols, soit par exemple au point de vue de I'exposition des cadavres, soit en ce qui concerne la prédilection des contemporains

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