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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
345 ).c-4.--
accčs(section t'ao 2 3 2 fol. 163 r et v> fasc. ~ °) Nous regrettons
vivement de n'avoir pas eu ce document en temps voulu pour en repro-
duire en entier le texte original. Nous donnons du moins ici la traduc-
tion de tout ce qui y concerne le manichéisme; on verra que, s'il n'y a
pas là de renseignements très nouveaux, nous trouvons du moins dans
le Seng che lio une source beaucoup plus ancienne (deuxième moitié du
xe siècle) pour des indications que nous ne tenions jusqu'ici que du Fo
Isou t'ong ki.
rcTa-ts'in et Mo-ni m. La vingtième année k'ai-yuan, le
15e jour du 8e mois (8 septembre 732) (2), un ordre impérial dit : nLa
rc doctrine de Mo-ni (M'Ani) est foncièrement une croyance perverse:
n faussement elle prend le nom du bouddhisme et trompe [ainsi] le
«peuple. Mais puisque c'est la religion des maîtres des Hou d'Occident,
e' s'ils la pratiquent personnellement, ils ne devront pas être considérés
n comme des coupables. r La troisième année ta-li (68), au
sixième mois, un édit impérial prescrivit que les Houei-ho (Ouiours)
élevassent un temple, et qu'il fűt donné [ à ce temple] un écriteau [por-
tant ] : Temple de Ta-yun-kouang-coing (3). La sixième année [ta-li1 ( 1) ,
au premier mois, un nouvel édit prescrivit que , dans chacune des villes
préfectorales de King, Yue et Hong, on établit un temple Ta-yun-kouang-
ming (4). La troisième année houei-tch'ang (843) de Wou-tsong, un édit
impérial prescrivit que tous les temples manichéens de l'empire fussent
détruits et confisqués (5). A la capitale, soixante-douze nonnes mani-
chéennes périrent. Les manichéens ouigours qui se trouvaient dans ce
royaume-ci furent exilés dans les diverses provinces, et plus de la moitié
d'entre eux périrent (6) La sixième année tcheng-coing des Leang
.
(') Ce texte du Seng che ho parle aussi du mazdéisme et nous fournit la plus ancienne mention de Sou-lou-tche (Zoroastre) [ cf. supra, p. 1701. C'est également au Seng che ho .que le Fo Isou t'ong ki doit l'orthographe 5
mo-ni au lieu de 1# mo-ni; cette orthographe fautive est donc plus ancienne
que nous ne pensions (cf. supra, p. 179); elle est née sûrement de la forme mo-mo-ni (Mär Mäni) de l'édit de 732. Le Seng che lio n'emploie la forme mo-ni des textes historiques que pour les persécutions de 843.
Cf. supra, p. 178, où le Tong tien indique le 7e mois, sans spécifier le jour, et p. 179, où le Fo tsou t'ong ki copie en réalité le Seng che lio.
Cf. supra, p. 223-225. (4) Cf. supra, p. 225.
Cf. supra, p. 257 et suiv. Au lieu de A g jou-kong que donne le Seng
che lio, il faut évidemment lire A jou-kouan.
Cf. supra, p. 263-264. Nous avons ici la source de renseignements que
MM. CIí.iV:1NNES ET PELLIOT.
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