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0072 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 72 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000257
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à

---~.( 62 ).c;   [558]

même d'après ces modèles] ; avec un grand profit, if fit naître

de façon prospère toutes sortes d'ornements ; il contenta la

nature intérieure et en fit une colonne d'appui ; la semence de

vérité , en s'appuyant sur cette colonne , put sortir hors des cinq

sortes de gouffres obscurs non lumineux 2). Ce fut comme dans

  1.  Tous ces ornements paraissent se rattacher aux préceptes manichéens relatifs à l'ornement des défunts, et d'autre part à la croyance que le Sage conducteur et les divinités qui l'accompagnent viennent aussi apporter aux morts des parures. Cf. FLÜGEL , Mani, p. i oo, 339 et suiv.; KESSLER , Mani, p. 223 , 238. Les cinq Phervardagh ân dont parle Fliigel (p. 339) sont peut-être à rapprocher des cinq anges collecteurs d'âmes que mentionnent dans le soleil et dans la lune les textes pehlvi de Tourfan (cf. MÜLLER , Handschr., p. 38 , 39). Il pourrait bien s'agir d'une conception analogue dans le 1 1 e paragraphe du Khuastuanift (VON LE COQ , Khuastuanift , í. 2211-229 ), d'ailleurs assez obscur, et pour lequel les traductions proposées ne paraissent que des pis aller.

  2.  Il doit s'agir ici de la cc colonne de louange» qui, selon le Fihrist (cf. FLU GEL , Mani, p. 90, 1 o o) , menait les éléments lumineux des morts vers la sphère de la lune; à la cc colonne de louange» du Fihrist répond dans Sahrastâni la cc colonne de l'aurore» (cf. FL U GEL , Mani, p. 228 - 229 , et Kessler (Mani, p. 341, 3!42 , 368) croit que cette dernière leçon est meilleure. Les Acta Archelai donnent une traduction différente (chap. 8 , p. 13) : Tifs ovv ac/k,f vnS fLeTaS1 OISOMS TÓV ?Azov TGVv 1,/Ux&cly ToIs al&Jat TOU vicupd , zrapaµavovaty iv TGJ a7t Ae, T715 Sd 175 ÓS xcL? e rat c p 6 'r koto . Ó (3e car) p OÚTOS a iuAOS sa/t

‘GOTÓS , É7ret01) AL* 4/Ux& 5v T6311 xaeapt?O.tevGJV. a6Tnn   a1TIa ~ (31' lis • ai
4/Uxai 6WOVTat (la traduction latine est défigurée par une fausse lecture dvnip au lieu de (folio); Fpiphane reproduit la version des Acta Archelai. 11 apparaît donc, quelle que soit l'épithète exacte de la cc colonne» , que les Acta Archelai y voient le domaine suprême de la lumière, au lieu que le Fihrist et Sahrastâni n'en font que la première étape de la libération. Notre texte est en faveur de cette dernière conception. Toutefois, il faut noter que le Fihrist et Sahrastâni ignorent les cc trois roues» (cf. supra, p. 516 , n. 3) , que Théodore bar Khòni, qui connaît les trois roues, ne nomme pas la colonne de gloire, et que les Acta Archelai, qui connaissent une roue au moins comme première étape de la libération des âmes, mettent la colonne de gloire au terme de l'ceuvre de salut. Seul notre texte paraît placer le rôle des trois roues ,et celui de la colonne de gloire au seuil de la libération de la lumière. Nous manquons d'éléments nécessaires pour résoudre actuellement cette difficulté. Des colonnes ('istûn) jouent dans les textes pehlvi de Tourfan (MiJLLER, Handsch., p. 4o-b1) un rôle cosmogonique qui reste jusqu'à présent obscur; mais elles ne paraissent avoir rien à faire avec la libération des âmes; elles rappellent plutôt les