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0138 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 138 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000257
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tout comme dans le nôtre, la théorie des Arbres de Vie et des

Arbres de Mort'.

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mondes') et s'applique à l'espace , c'est de ces trois quartiers de la terre de la Lumière qu'il doit être question. Les cc tourments» qui y sévissent proviendraient de son envahissement par les démons. Cette solution nous parait de beaucoup le plus probable. Il ne s'agirait pas en tout cas des trois couches ou trois partes de la terre que distinguaient les mazdéens (cf. GEIGER et Ku 1N, Grundriss, H, 673). Toutefois, l'incertitude où nous sommes des conceptions réelles et du vocabulaire qui eurent cours dans le manichéisme chinois n'écarte pas absolument une autre explication, sur laquelle nous reviendrons plus loin (cf. infra, p. 1.35 , note).

(') Cette théorie des arbres de Vie et des arbres de Mort est aussi certainement à la base du texte manichéen de M. von Le Coq, Türkische Manichaica aus Chotscho, p. 8-9. — Sur la composition du traité manichéen retrouvé à Touen-houang, nous avons aujourd'hui une opinion un peu différente de celle que nous avions exprimée dans notre première partie; cf. infra, p. i 25 , 135-137. Au point de vue de la traduction même que nous avons publiée, M. Aurousseau nous a suggéré une correction qui nous paraît heureuse. A la page 561 de notre

première partie, le texte de M. Lo Tchen-yu porte   kong-kao; le premier
caractère, comme nous l'avons indiqué, semble être fautif, et nous avons tradúit hypothétiquement par ccorgueilb. M. Aurousseaui propose de corriger en il"

l'an-kao, ccambition''; la confusion graphique de kong et t'an est facile. Toutefois M. Ed. Huber nous affirme avoir rencontré dans la littérature chinoise bouddhique l'expression même de kong-kao , et précisément au sens d'ccorgueii'' que le contexte nous avait amenés à proposer. Nous ajouterons encore ici deux remarques qui auront à être reprises dans une étude future, quand l'histoire des conceptions cosmogoniques en Chine sera un peu débrouillée. t° A la page 5 i 6 de notre première partie, il a été question des san-louen, ou cc trois roues'', qui sont celles du feu, du vent et de l'eau. L'expression san-louen existe dans le bouddhisme chinois, mais en des sens très différents : elle désigne, d'une part, les actions du corps, de la parole et de la pensée , de l'autre, le don, la réception et les choses données, en tant que ces cc trois roues» écrasent et broient d'une part les tourments, d'autre part les notions de réalité (cf. Bukkó jiden, p. 543, 544; CHAVANNES, dans T'oung Pao, II, xii, 446). Seulement il est aussi question, dans le bouddhisme et dans le taoïsme, de ccrouesn du vent, de l'eau , de la terre , etc., et, dans les titres d'oeuvres astrologiques donnés au chapitre 68 du T'ong tche, on rencontre l'expression san-louen , » trois roues" ,

qui pourrait bien avoir là la même valeur que dans le traité manichéen.   Le
traité de Pékin cite un ouvrage appelé Ting louen king, ce que nous avons traduit (fre partie, p. 555-556 ) par Livre de la roue des rétributions. C'est en effet le sens qui résulte des termes mêmes du titre , mais l'expression yinglouPn n'était pas, à notre souvenir, attestée jusqu'ici. Nous l'avons retrouvée