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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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cinquante ans (i), monté sur une vapeur de tao d'un éclat spon-
tané, je quitterai le domaine du Vrai et du Calme (21, et, en vo-
lant, je pénétrerai sur le territoire précieux de Si-na(3). Dans
(i) Il serait vain de chercher ici une indication chronologique précise. Dans l'avatar précédent, Lao-tseu a été le maître de Confucius (551-479 av. J.-C.). 11 faut seulement retenir que, pour les auteurs du Houa hou king en i o chapitres, Mâni est le plus récent et le dernier avatar de Lao-tseu.
;TI J tchen-tsi-king. Peut-être. cette expression a-t-elle dans la cos-
mogonie taoïque une valeur précise que nous ne connaissons pas encore. Tout ce texte, depuis a monté sur une vapeur... r jusqu'à cc on m'appellera Mo-moni» inclusivement, est cité par Hong Mai dans la seconde moitié du xiie siècle, presque littéralement (cf. _infra, texte n° XLVI) ; Hong Mai a supprimé toutefois le cc domaine du Vrai et du Calmer.
A.#15í si-na-yu-kouo , mot à mot de royaume de jade de Si-na/7. Nous prenons ccjadee au même sens figuré de ccprécieuxn qu'on lui donne
dans yu-niu , cc fille de jade'', 1 yu-houang , 1' a Empereur de jade n.
Le royaume de Si-na apparaît dans les légendes taoïques du cycle de Si-wangmou. Le P'ei wen yun fou le signale dans le J [ -f-4. Si •wang mou
tchouan; il indique en outre un passage du ,- Yun ki ts'i ts'ien
( WIEGER , Canon taoiste , n° i o 2 o ) où le nom de Si-na voisine avec celui du mont titi Yu-tch'a. Dans un manuscrit de Touen-houang (Bi bl. nat. , Don
A502, Cola. Pelliot, Inv. n° 2602 ) , écrit en 718, et qui contient le chapitre 29 dur, ''_' Wou chang pi yao (cf. WIEGER, Canon taoïste, n° 1124), la scène se passe au mont Yu-tcli'a du royaume de jade de Si-na. Il en est de même dans la sorte de Décalogue que constitue le ms. n° 2 461 (à rapprocher
de WIEGER, Canon taoïste, n°' 3111 et 454?). Dans le fabuleux th-g Vie, Tong
ming ki, faussement attribué à 415 Kouo Hien des Han et qui paraît re-
monter au milieu du vie siècle (cf. B. E. F. E.-0., IX, 237), f
Tong-fang Cho est censé, en 1 o3 av. J.-C., revenir du I % ni si-
na-han-kouo , ou royaume de Si-na-han, qui ne doit pas être sans rapports avec le cc royaume de jade de Si-na r (4d. des cc Cent phil osophes n , chap. 2, fol. 32). C'est sans doute en raison de ces traditions taoïques sur le pays fabuleux de Si-na que les Juifs de K'ai-fong-fou, dans leur inscription de 1 663 , ont transcrit par ces mêmes caractères Si-na le nom du Sinaï, tout comme ils adoptaient le terme courant ;' lo-han (= arhat) pour la transcription
abrégée d'Abraham (cf. T0BAR, Inscriptions juives de K'ai fonq fou, p. 65-66). Enfin c'est quelque modification arbitraire de ce nom qui a probablement donné naissance au IN t , . 3 J si fang- lu - na - yu - kouo que le
P. Wieger ( Canon taoïste , p. 2o) a rencontré dans un ouvrage taoïque, et qu'il a rendu par ccpays des Lu-na-yu d'Occidentn ; il supposait en outre que Lu-ya-nu pouvait transcrire le nom des Romains. Mais, au temps où on eût pu connaître en Chine le nom des Romains, le mot ee lu se prononçait avec
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