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0331 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 331 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[359]   -4--D-( 321

Il y en a qui disent : Les graines [de l'arbre] de la bodhi, [Bodhi]-

dhaFma les a plantées; de la terre du coeur, cette semence passe

valence $1 lou, cc brille-parfums» , pour g Lou, qui ne peut guère être qu'un nom de famille. En réalité, la traduction littérale du texte ne fait pas. difficulté, mais nous sommes beaucoup plus embarrassés pour en dégager la valeur historique et religieuse. Les écoles de dhyāna , de a contemplation» , d'cc extase» , ont eu une grande fortune en Chine et au Japon. Le dhyāna était une des six ccperfections» (pāramitā), et on a toujours connu quatre degrés de dhyāna, se subdivisant respectivement en cinq, quatre, cinq et quatre stades, soit au total dix-huit stades correspondant respectivement aux dix-huit brahmaloka, ou cc mondes de Brahma» ; d'aucune manière, nous ne trouvons le chiffre douze cité à propos des dhyāna , et il ne semble pas qu'on puisse mettre eu rapport ces cc douze classes» (che-eul-pou) avec les cc douze classes» des écritures

bouddhiques. Le terme de   hing-tchö , e celui qui pratiquer , n'est pas

inconnu. Un article lui est consacré dans le f   ez• it Che che yao lan

de   ū   Tao - tch' eng, achevé en i o 2 4 (chap. j fol. 13 v°, de l'édition

en petit format de Tōkyō , 1885); cf. aussi supra , ire partie, p. 545. Ta o-

tclì'eng l'identifie aux e pe   pJ p'an- t'eou - po - lo - cha (?bandhu°) qui
sont nommés dans le Vibhāsāvinaya (Samantapāsādikā); de ses explications mêmes, il résulte que c'est l'appellation commune à tout homme àgé de plus de seize ans et qui se prépare à entrer en religion, mais n'a pas encore reçu cela robe et le bol» glu moine. Les textes précédents nous ont montré le manichéisme mis en rapport avec le cycle de la Vajracchedikā (cf. texte XLVI) , et peut-être sont-ce bien, comme le veut la lettre du grand texte de Lou Yeou, des manichéens qui sont appelés cc[ adeptes] du dhyāna du kin-kang (vajra)n (texte XLVIII). Il a existé toute une littérature bouddhique apocryphe, née sous des influences populaires et parfois étrangères, que son exclusion du Canon nous a fait ignorer jusqu'à ces derniers temps, mais dont les textes retrouvés en Asie centrale viennent de montrer l'importance. Pendant que le présent mémoire était sous presse, nous avons retrouvé la trace du hing-tchö Lou. Le Fo tsou li tai t'ong tsai (chap. 34 , fol. 52 r°-53 r°) rapporte longuement une discussion qui eut lieu pendant l'année i 288 , en présence de Khoubilaï-khan , entre les représentants de cc l'école de la doctrine» (a * kiao-kia), c'est-à-dire des textes , et cc l'école du dhyāna» (a* tch'an-kia) , c'est-à-dire de la contemplation. Il y est rappelé que des rivalités empêchèrent h transmission régulière du patriarcat de l'école du dhyāna après le cinquième patriarche, et que le cinquième patriarche remit d'habit et le bol» hérités de Bodhidarma au hingtchö Lou. Il n'est pas douteux dès lors que le hing-tchö Lou soit l'upūsaka

Ea Lou Houei - neng, qui avait dû se rendre auprès du cinquième patriarche en 671 (cf. par exemple Fo tsou li tai t'ong ts'ai , chap. 15, fol. 9/4 r° et v°).