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0351 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 351 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000257
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--- -~~•( 34 I )4-4----

pour remplacer le caractère ff cheou, rc donner r. En outre, au point de

vue du sens, M. A urousseau inclinait à interpréter le mot par la valeur

qui est signalée pour cette forme aberrante dans un dictionnaire sino-

japonais , le ì fil jC t   Kanava daijiten, et qui est tsuku, n s'at-

tacher à, suivre, être soumis,,. Cette seconde hypothèse nous parait

inadmissible, et doit reposer, du cőté japonais, sur quelque confusion,

mais l'interprétation graphique du mot est excellente, et se justifie en-

core mieux que M. Aurousseau ne l'a admis. On donne généralement une

liste de douze caractères spéciaux créés par Wou 'l'sö-t'ien en 689 (cf.

CHAVANNES , Dix inscriptions de l'Asie centrale , p. 2 50 ; le caractère J

cheou n'y figure pas. C'est que la liste est incomplète. Il y a en réalité

une vingtaine de caractères de Wou Tsö-t'ien, mais la tradition ne s'en

est pas maintenue, et il en est même au moins un dont la valeur est restée

douteuse. Le K'ang hi tseu tien a emprunté la forme du caractère cheou

dans l'écriture de Wou Tsö-t'ien à un dictionnaire assez tardif, le     rM

Tsi yun, qui date de 1039. Mais il se peut très bien que la graphie

du Tsi yun soit inexacte (pour deux autres graphies non moins suspectes

de ce même caractère de Wou Tsö-tien , cf.    - ,j Kou wo

tchai kin che pa, éd. du Tsiu hio hivan ts'ong chou , chap. 3, fol. 29 v°).

Heureusement, nous avons un moyen de vérification : ce sont les inscrip-

tions. Il se trouve que ce mot cheou entre dans le nien-hao de   ff rien-

cheou (690-692 ) , qui fut un de ceux adoptés par Wou Tsö-tien ; par

conséquent, toutes les inscriptions gravées pendant ces années-là devront

employer, dans l'énoncé de la date, le caractère qui nous occupe ici.

Tant dans le Kin che wen tseu pien yi (éd. du Tsiu hio hivan ts'ong chou ,

chap. i o, fol. 117 v°) ou dans le Kin che ts'ouei pien (éd. de 1893, chap. 53,

fol. 4 v°) que dans le k---4;   H fit Hao li yi wen mou lou de

M. Lo Tchen-yu (chap. 41 , inséré au fascicule 3 du Kouo hio ts'ong k'an,

fol. 1 o r°) , nous trouvons l'indication d'une dizaine d'inscriptions qui

datent de la période t'ien-cheou et où le mot cheou est écrit avec la forme

spéciale qu'avait inventée Wou Tsö-tien. Or jamais le caractère n'y est

écrit comme dans le K'ang hi tseu lien, c'est-à-dire ne comporte à sa

partie inférieure de droite le mot jj, fong, mais concorde au contraire

toujours avec la graphie du manuscrit de Pékin, à la différence près que

ce manuscrit paraît donner dans cette portion de droite deux traits hori-

zontaux au lieu de trois que montrent les inscriptions. Cette dernière dif-

férence est insignifiante, et il est certain que M. Aurousseau a deviné

juste; le mot que nous n'avions pas su déchiffrer est l'équivalent de l*

cheou, tdonnerr. Le sens de la phrase n'en est guère changé. Il s'agit

des fr modèles» ou nmoulesr de la nature lumineuse que les manichéens