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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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deux mentions un lien chronologique. Enfin , puisque nous savons que
le f bu-to-tan de 694 avait apporté à la cour de Chine le Livre des deux
principes , il n'est pas interdit de penser que ce soit une portion de ce
Livre des deux principes que la dernière partie du traité de Pékin nous
ait conservée.
2° C'est encore au Eu/ tsong king, au Livre des deux principes, que nous
paraissent se rattacher les deux feuillets manichéens, en langue turque,
qui sont publiés et traduits par M. von Le Coq dans ses Manichaica aus
Chotscho, p. 7-12. Nous avons déjà signalé (p. 12 8) que. tout comme
le traité de Pékin, le texte publié par M. von Le Coq faisait une grande
place à la théorie des n arbres,' de vie et de mort. Le texte se termine
par un colophon, malheureusement incomplet. Ce colophon donne une
date , la 522e année après la mort de Mani, et, comme il doit s'agir de
l'année du porc, on est tenté, avec MM. Müller et von Le Coq, d'y voir
l'année 795. 11 est ensuite question d'un makhistak dont M. von Le Coq
a lu hypothétiquement le nom Ai-y'ïn; s'il s'agit d'un Ouigour, nous
inclinerions à adopter Ai-paya, les mots ai, n lune' , et qaya , n rocher'',
étant d'emploi usuel dans l'onomastique ouigoure. Enfin, le colophon
s'arrête juste au moment où on attend le titre de l'ouvrage précédé de
bu, rt ce r. Toutefois , le premier mot de ce qui doit être le titre a été con-
servé, et c'est ai, n deux r . Si on tient compte de ce que nous avons dit
plus haut du Eid tsong king (p. 159-169) et si on se rappelle que le
nom correspondant de Iki yiltiz nom apparaît sur un autre fragment (le
Tourfan , on sera bien tenté d'admettre que c'est encore du Livre des deux
principes qu'il s'agit ici. Ce premier mot du titre, le seul conservé, per-
mettrait donc de reconnaître dans les deux feuillets de M. von Le Coq
une nouvelle portion d'une des deux oeuvres qui furent le plus fameuses
dans le manichéisme de l'Asie centrale et de l'Extrême-Orient.
3° Nous avons parlé (p. 185-2o i) des témoignages relatifs ă l'emploi de
la semaine planétaire en Chine. 11 y faut joindre la liste des jours plané-
taires énumérés dans l'ordre de l'hebdomade sur un miroir de bronze,
et que l'un de nous avait publiée voilà quelques années (CHAVANNES,
dans T'oun8' Pao, 1906, p. 107, cf. BOLL , dans T'oung Pao, 1912 ,
p. 712 , n. 17) ; ce nouveau monument , lui aussi, nous laisse bien à
l'époque des T'ang. D'autre part, la semaine planétaire, aujourd'hui
ignorée en Chine, est en usage chez les Tibétains et chez les Mongols.
Il semble seulement qu'il ne faille pas voir là un souvenir de l'ancienne
introduction iranienne de la semaine en Asie centrale , et dont le sou-
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