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0071 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 71 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMENTS SUR LES TOU-hIUE OCCIDENTAUX.   61

gardes militaires de gauche, Leang Kien- fang, et le grand général des

gardes à cheval de droite, K'i pi Ito-li, administrateurs généraux mili-

taires du district de Kong-yue'); le général des gardes à cheval de droite

Kao Té - i et le général des gardes militaires de droite , Sa - kou - ou- jen,

furent chargés de les assister; on mit en campagne vingt mille soldats des

préfectures qui, avec cinquante mille cavaliers Hoei-ho (Ouigours), allèrent

attaquer (Ho-lou).

Lo Hong-i proposa un plan, disant: «On assure le calme au royaume

du milieu par la bonne foi; on conduit les Barbares suivant les circon-

stances; la méthode est susceptible de se modifier et de s'accommoder. Ho-

lou   se tient sur ses gardes dans une ville murée; justement le froid ac-

cumule les neiges et il dit que les soldats des T'ang ne viendront certaine-

ment pas; il faut profiter de cette situation pour l'anéantir d'un seul coup.

Si on diffère jusqu'au printemps, des changements se produiront; si même

il ne se mettait pas à la tête des divers royaumes (barbares) coalisés, du

moins il ne manquerait pas d'éloigner les traces de ses pas et de s'enfuir.

D'ailleurs, quand nos soldats auront commencé par mettre à mort Ho-lou

alors les Tch'ou-mi, les Tch'ou-mou-koen, etc., à leur tour voudront chacun

se sauver (en faisant leur soumission à la Chine). Mais si nous restons

immobiles et n'avançons pas, ces gens feront de nouveau cause commune

avec Ho-lou   Maintenant, quoiqu'on ait à craindre l'hiver et le vent,

et quoique nos robustes soldats aient à endurer les souffrances de la peau

qui tombe crevassée par le froid, nous ne saurions cependant rester long-

temps immobiles, dépensant les provisions de la frontière, et laissant les

brigands raffermir leur parti et retarder l'époque où ils devront mourir. Je

propose qu'on pardonne leurs fautes aux Tch'ou-yue, aux Tch'ou-mi et aux

autres, et qu'on extermine uniquement Ho-lou >> et les siens. Pour supprimer

un fléau, il faut s'attaquer au tronc, et on ne doit pas s'occuper d'abord

des rameaux et des feuilles. Je désire qu'on fasse partir les soldats des

Che pi 3), des Tch'ou-yue, des Tch'ou-mi, des K'i pi, etc., qu'on leur donne

un mois de vivres et qu'on les fasse marcher en toute hâte; le gros de

l'armée se tiendra appuyé sur les bords de la rivière Loa) et leur sera une

aide éclatante; ainsi on stimulera les (Barbares) Jong et Ti à combattre les

chacals et les loups. En outre, les Jong mettront leur appui dans les

soldats des T'ang qui seront comme leurs ailes; quand les cavaliers Hou

  1. Sur l'emplacement de la ville de Kong-yue, cf. p. 13, ligne 12.

  2. eitmi. Tribu non identifiée.

  3. Le Si yu t'ou tche (chap. XXVI, p. 8 r°) croit que cette rivière est un petit affluent de la rivière Jouldouz, laquelle se jette dans le lac Bagratch sous le nom de Ishaidou gol. Cette opinion paraît dénuée de tout fondement.