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0076 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 76 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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66   EDOUARD CIIAVANNES.

~

Ho-ions   dit à (Siao) Se-ye: «Je suis un captif à bout de ressources.

L'empereur précédent m'avait bien traité et je me suis révolté contre lui; maintenant le Ciel a fait descendre sur moi le châtiment de sa colère; que pourrais-je dire (pour ma défense)? Or j'ai entendu dire que la coutume des Han (Chinois) est d'exécuter sur la place de la capitale ceux qu'ils mettent à mort; je désirerais aller mourir à la tombe Tchao') pour implorer mon pardon de l'empereur précédent». L'empereur dit: «L'empereur précédent avait donné a Ho-lou 21 deux mille tentes pour qu'il leur commandât. Maintenant cet homme criminel a été pris. Est-il permis d'en faire une offrande à la tombe Tchao?» Hiu King-tsong 2) dit: «Dans l'antiquité, quand une armée revenait victorieuse, on célébrait ce retour par des libations 3) dans le temple ancestral; quant aux seigneurs, (c'est alors qu') ils offraient au Fils du Ciel les oreilles coupées ; mais je n'ai point entendu dire que cette offrande se fit sur les' sépultures. Cependant votre Majesté honore autant les mausolées impériaux que le temple ancestral. Il est donc hors de doute que vous pouvez faire (ce que vous demandez)». Alors on se saisit de (Ho-loti) et on l'offrit sur la tombe Tchao; mais, par faveur spéciale, il ne fut pas mis à mort.

a

lou-ou k'iue tch'ouo (kul tchour) (cf. p. 34, n. 4), du Che-cho-t'i t'oen-tch'ouo (cf. p. 34, n. 5), du Chou-ni-che tch'ou-pan tch'ouo (cf. p. 34, n. 7), du Tch'ou-mou-koen h'iu-lu tch'ouo (cf. p. 34, n. 3) et des cinq Nou-che-pi, vint s'opposer aux soldats impériaux. (Sou) Ting fang, à la tête de plus dix mille hommes Hoei-ho (Ouigours) et Han (Chinois), lui livra bataille. Les barbares faisaient peu de compte des soldats de (Sou) Ting fang à cause de leur petit nombre et ils les cernèrent des quatre côtés. (Sou) Ting fang ordonna à son infanterie de se rassembler sur un plateau et de masser ses lances en les tournant vers le dehors; lui-même, à la tête de la cavalerie chinoise, se rangea au nord du plateau; les barbares attaquèrent d'abord l'infanterie, mais, après trois assauts, ne purent l'entamer. (Sou) Ting fang profita de la situation pour les charger; les barbares furent aussitôt mis complètement en déroute; on les poursuivit dans leur fuite pendant trente li et on tua plusieurs myriades d'hommes et de chevaux. Le lendemain, (Sou Ting fang), avec ses soldats en bon ordre, s'avança de nouveau. Alors les Hou-lou-ou et les autres, ainsi que les cinq tribus Nou-che-pi, vinrent faire leur soumission avec toute leur multitude. Ho-lou s'enfuit seul dans la direction de l'ouest avec quelques centaines de cavaliers da Tch'ou-mou-koan k'iu-lu tch'ouo; quant aux autres gens des cinq tribus Tou-leou

(pW 7 = a lÿß ), apprenant que Ho-lou avait été battu, ils vinrent chacun de leur côté dans le district du sud pour se soumettre à (A-che-na) Pou-tchen. Alors les barbares occidentaux furent tous soumis. Il n'y eut que Ho-lou qui, avec Tie-yun (son fils) et ce qui restait de sa horde particulière, prit la fuite. (Sou) Ting fang le poursuivit; il lui livra de nouveau un grand combat sur les bords de la rivière I-li et tua ou prit presque tout son monde. Ho-lou, avec Tie-yun et une dizaine de cavaliers, s'échappa à la tombée de la nuit. (Sou) Ting fang chargea le général en second Siao Se-ye de le poursuivre et de le prendre. (Siao Se-ye) s'en empara quand il fut arrivé dans le royaume de Che (Tachkend)».

l) Cf. p. 38, n. 1.

  1. Cf. Giles, Biographical Dictionary, n° 769.

  2. La cérémonie appelée it -j est mentionnée dans le Tso-tchoan (2e année du duc

Hoan): «Toutes les fois que le duc partait en expédition, il l'annonçait dans le temple ancestral; quand il revenait de son expédition, il célébrait son retour par des libations (yn tche)».