National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0086 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 86 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000256
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

76   EDOUARD CHAVANNES.

Alors (l'empereur) promut le fils de Mi-che 3 Yuen-k'ieg7), au rang de général des gardes tso-yu-k'ien 1), et le fils de Pou-tchen ®, le Pou-li

chad Hou-che-loi), au rang de général des gardes yeou-yu-k'ien, pour qu'ils succédassent entièrement aux commandements (de leurs pères) et eussent le titre de kagan. Yuen-k'ing g fut en outre nommé grand général pacificateur du royaume et chargé des fonctions de grand général des gardes redoutables de gauche. Quand l'impératrice Ou se fut arrogé le pouvoir souverain, ces deux personnages, à la tête des chefs des divers barbares, proposèrent qu'on conférât à Joei-tsong le nom de famille Ou2); on donna à Hou-che-lo ® le nouveau titre de Kie-tchong-cite-tchou kagan (le kagan qui épuise sa fidélité pour servir son souverain). Pendant la période tch'ang-cheou (692-693) Yuen-k'ieg š,; fut accusé d'avoir rendu visite à l'héritier impérial; il fut calomnié par Lai Tsiun-tchen et fut coupé par le milieu du corps. On exila son fils Hien 09 dans l'arrondissement de Tchen.

    (Tokmak); sur chaque face il y avait trois portes ; des sinuosités et des détours y

avaient été ménagés avec beaucoup d'ingéniosité afin de masquer les issues; ce travail fut achevé en cinquante jours (ceci se passait en l'année 679, d'après le T'ang chou, chap. XLIII, B, p. 8 r°). Les barbares (Hou) des contrées d'occident eurent beau l'examiner, ils ne purent en comprendre la disposition. Ils présentèrent tous en offrande des marchandises précieuses.

Peu après, on transféra (Wang) Fang-i au poste de préfet de l'arrondissement de T'ing et (Tou) Iloai-pao changea son titre de Protecteur du Kin-chan 4.Ili contre le gouverne-

ment du Ngan-si (Koutcha); on perdit alors l'amitié des barbares (fan jong   A).

Au début de la période yong-choen (682), A-che-na Kiu pou tchour, (chef) des dix tribus

--~--Ait I iif g   tlis fer la se révolta et attaqua la ville de Kong-yue   A 4£

(cf. p. 13, ligne 12). (Wang) Fang-i mena une armée le combattre auprès de la rivière I-li   -

J~J ; il le battit et coupa mille têtes. Mais soudain cent mille soldats des trois tribus Yen-mien = tf H - At (Cf. p. 68, ligne 11 de la note) arrivèrent sur ses talons; (Wang) Fang-i était campé près du Jo-hai Ilbt'' ; (Issyk-koul); il s'avança pour livrer bataille; une flèche

l'atteignit à l'avant-bras; il prit le couteau pendu à sa ceinture et l'enleva en la coupant; ceux qui l'entouraient ne s'aperçurent pas (de sa blessure). Les nombreux barbares qu'il avait sous ses ordres projetèrent de se saisir de (Wang) Fang-i et d'être d'intelligence avec l'ennemi; (Wang) Fang-i les appela tous à une réunion dans son camp et leur fit de grands présents; il les fit sortir les uns après les autres en dehors des retranchements et charger de liens; il y avait alors un grand vent et au milieu du bruit des trompettes et des tambours on n'entendit aucun de leurs cris; il tua ainsi soixante-dix hommes; puis il envoya ses cavaliers par divers chemins attaquer à l'improviste les Yen-mien; ceux-ci furent tous saisis de panique et se

débandèrent; Ou-hou    (?) emmena ses soldats et s'enfuit; on fit prisonniers trois cents

1111

gie

hommes parmi lesquels se trouvait le chef Tou-k'i-che (Turgäch)    A. Les barbares
de l'ouest furent alors saisis de terreur et se soumirent».

  1. Cf. p. 41, n. 3.

  2. En 690, dit le Tong kien tsi lan, plus de soixante mille personnes, parmi lesquelles se trouvaient des barbares des quatre points cardinaux, adressèrent une pétition à l'impératrice pour demander que le nom de famille de la dynastie (et par suite celui de l'empereur Joei-tsong) ne fût plus Li, mais Ou, Ou étant le nom de famille de l'impératrice elle-même. Pour récompenser Hou-che-lo de l'initiative qu'il prit en cette occasion, on lui donna le titre de «kagan qui épuise sa fidélité pour servir son souverain».