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0113 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 113 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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A

DOCUMENTS SUR LES T0C-KItiE OCCIr,ESTAL'X.   10 3

(K'iu) Pe-ya mourut 1). Son fils, (K'iu) Wen t'ai monta sur le trône; il

envoya des ambassadeurs annoncer (la mort de son père); Kao-tsou ordonna

à un envoyé d'aller lui exprimer ses condoléances. Cinq ans plus tard

(K'iu Wen-t'ai) offrit à la cour des chiens 2), haut de six pouces et long

d'un pied, qui savaient tirer un cheval (par la bride) et porter dans leur

gueule une chandelle allumée; on disait qu'ils venaient du Fou-lin (Syrie);

C'est alors que, pour la première fois, on eut en Chine des chiens du

Fou-lin (Syrie).

Quand T'ai-tsong monta sur le trône (627), (K'iu Wen-t'ai) lui offrit

une fourrure de renard noir; l'empereur donna en présent à sa femme,

dame Yu-wen, une parure de fleurs en or; dame Yu-wen donna de son côté

à l'empereur une petite table à plateau de jade. Les agissements des divers

royaumes, (K'iu Wen-t'ai) en informait aussitôt la cour.

La quatrième année tcheng-leoan (630), (K'iu Wen-t'ai) vint rendre

hommage à la cour 3); on le reçut avec les plus grands honneurs et en lui

faisant des présents considérables; dame Yu-wen demanda à étre inscrite

dans le régistre du clan impérial; elle obtint un décret qui lui conférait le

nom de famille Li et qui changeait son titre en celui de «princesse de

Tch'ang - lo».

i

disant: «Auparavant, comme notre royaume se trouvait dans une contrée sauvage de la frontière, nous portions les cheveux flottants dans le dos et nous boutonnions nos vêtements à gauche. Maintenant la grande dynastie Soei exerce le gouvernement et l'univers est pacifié et uni. Depuis que moi, orphelin, je me suis baigné dans l'influence de la concorde, il convient que je répande sur tous la grande transformation. Les gens du peuple et tous ceux qui sont au-dessus d'eux devront tous défaire leurs nattes (pour se coiffer à la Chinoise) et retrancher le pan (qui croise à gauche) de leur vêtement». L'empereur, apprenant cela, le loua fort et rendit un décret dans lequel il disait: «K'iu Pe-ya, grand officier du koang-lou, duc du royaume de .Pien et roi de Kao-tch'ang, est d'origine Chinoise; il règne par droit d'hérédité sur le territoire d'occident. Auparavant, à cause de la situation fort difficile dans laquelle il se trouvait, il s'était détaché de nous et avait pris les vêtements des Hou. Après que notre dynastie souveraine Soei eut pacifié l'univers, (K'iu) Pe-ya a franchit le (désert de) sable en oubliant tous les obstacles; il est venu à la cour en porteur de tribut; il a retranché le pan (gauche) de son vêtement et a laissé trainer la partie inférieure de sa robe; il a renoncé aux moeurs barbares pour suivre celles de la Chine. Il convient de lui donner en présent des vêtements et des bonnets, ainsi que des patrons pour en tailler et en faire d'autres». Cependant (K'iu) Pe-ya était auparavant assujetti aux T'ie-le (Tölös) qui constamment envoyaient de hauts fonctionnaires dans le royaume de Kao-tch'ang; quand des marchands barbares allaient et venaient (à travers ses états), il prélevait sur eux des taxes qu'il envoyait aux T'ie-le (Tölös); quoiqu'il eût rendu cette ordonnance pour complaire à la Chine, c'étaient en définitive les T'ie-le (Tölös) qu'il redoutait et il n'osa pas changer (de conduite). A partir de cette année, il reçut l'ordre d'apporter en tribut (à la cour de Chine) des produits de son pays».

  1. D'après le Kieou T'any chou (chap. CXCVIII, p. 3 r°), K'iu Pe-ya mourut la deuxième année ou-té (619).

  2. Ces chiens étaient au nombre de deux, un mâle et une femelle; ils furent offerts à la cour de Chine en l'année 624 (Kieou T'any chou, loc. cit.).

  3. D'après le Kieou T'ang chou (chap. III, p. 1 vo), K'iu Wen-t'ai arriva à la cour le jour kia-yn du douzième mois de la quatrième année tcheng-koan (7 Décembre 630).

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