National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
DOCUMENTS SUR LES TOU-MUS; OCCIDENTAUX. 113
On amena Tou-k'i-tche et sa femme captifs à Lo-yang; un décret im-
périal fut rendu qui leur pardonnait leurs crimes.
K'iu-li tchour arriva avec ses soldats au secours de Yen-k'i (Karachar)
alors que (Kouo) Hiao-k'o avait pris depuis trois jours le chemin du retour.
K'iu-li tchour emprisonna Soup'o-tchoen et chargea un t'ou-t'oen (toudoun)
d'exercer à sa place la royauté; (ce toudoun) envoya un messager annoncer
la chose à la cour; l'empereur lui dit: «Yen-k'i (Karachar), c'est moi qui
l'ai soumis; vous, comment pourriez-vous y être roi?» Le toudoun eut peur
et n'osa pas régner. Les gens de Yen-k'i (Karachar) mirent sur le trône
Sou p'o-tchoen; d'autre part, son cousin germain plus âgé que lui, Sie-p'o
A-na-tche, se proclama roi et prit le surnom de Hia-ts'ien; il fit prison-
nier Sou-p'o-tchoen et l'offrit (au roi de) K'ieou-tse (Koutcha) qui le tua.
A - che - na Cho - eul étant venu combattre K'ieou-tse (Koutcha) (en 648),
A-na-tche s'enfuit (de ce pays)1) et se fortifia dans son territoire oriental
pour tenir tête aux soldats impériaux. (A-che-na) Cho-eul s'empara de lui,
et, après lui avoir reproché ses crimes, le décapita pour faire un exemple.
Il donna le titre de roi au frère cadet de .Tou-k'i-tche, nommé P'o-kia-li,
et ce territoire devint le Gouvernement de Yen-k'i (Karachar).
A la mort de P'o-kia-li, les gens du pays demandèrent qu'on leur
renvoyât leur ancien roi Tou-k'i-tche. Kao-tsong y consentit et le fit retour-
ner dans son royaume en lui donnant le titre de grand général des gardes
de gauche. A la mort (de Tou - k' i - tche) , Long-lai-fou prit le pouvoir.
Pendant la période tch'ang-ngan (701-704), l'impératrice Ou, considérant
que ce royaume était petit, que la population en était peu nombreuse, et
qu'il ne pouvait suffire aux charges que lui imposaient les envoyés étran-
gers qui y passaient, ordonna par décret au commissaire administrant les
Quatre Garnisons d'interdire que ceux qui accompagnaient les envoyés s'ap-
propriassent des chevaux et que ceux qui n'avaient aucun grade mangeas-
sent de la viande. La septième année k'ai- yuen (719), Long-lai-tou étant
mort., Yen-Cou-fou-yen monta sur le trône. Le kagan des dix tribus de-
manda alors à s'établir à Soei-che (Tokmak); le tsie-tou-che du Ngan-si,
T'ang Kia - hoei proposa que Yen - k'i (Karachar) fût mis au nombre des
Quatre Garnisons 2). Un décret impérial ordonna que Yen-k'i (Karachar),
I1 faut entendre que A-na-tche était venu en personne à Koutcha pour livrer Sou p'otchoen au roi de ce pays. C'est là qu'il fut surpris par l'arrivée des troupes impériales.
Cette phrase signifie que, tandis que, auparavant, les quatre Garnisons étaient Koutcha, Kachgar, Khoten et Tokmak, on substitua dans cette énumération, à partir d'une date postérieure à l'année 719, la ville de Karachar à celle de Tokmak qui était occupée par les Tou-kiue occidentaux. — Cette question des Quatre Garnisons est assez obscure; voici les principaux faits que nous pouvons recueillir pour l'éclaircir: en 648, A-che-na Cho-eul, général au service de la Chine, vainquit le roi de Koutcha; celui-ci était soutenu par les Tou-kiue occiden-
8
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.