National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
DOCUMENTS SUR LES TOu-KIUE OCCIDENTAUX. 12 3 •
Le Tchou-kiu po 1) est appelé aussi Tchou-kiu p'an; c'est le royaume
de Tse-ho 2) de l'époque des Han. Il s'est annexé et possède le territoire
Les Yen-mien I ej dont il est ici question sont, dit le commentaire du Ts'e tche
t'ong kien, un peuple T'ie-le (Tölös) qui demeure près du lac To-i . Cette indi-
cation nous permet d'identifier les Yen-mien avec les Yen-mie qui sont mentionnés dans le Pei che (chap. XCIX, p. 9 r°) et dans le Soei chou (chap. LXXXIV, p. 8 v°); ces deux livres
historiques énumèrent comme suit un des groupes des tribus Tölös: il '
t i= 44A 1-
Je crois
111
t
qu'il faut substituer le mot au mot qui est écrit 4, dans le Pei che, et traduire:
uA l'Est et à l'Ouest du lac To-i sont les divers clans des Sou-lou-kie, des trois tribus Yen-mie, des Ts'ou-long-hou, etc., qui comptent plus de huit mille hommes». — Le texte que nous avons traduit dans le paragraphe précédent montre que les Yen-mien ou Yen-mie étaient au nord des Kong-yue; ce peuple devait être, d'autre part, voisin des cinq tribus Tou-lou puisque son territoire fut soumis à l'administration chinoise en 658 (cf. p. 68, ligne 11 de la note); enfin le lac To-i devait être un lac important quisqúe plusieurs tribus demeuraient dans son voisinage. Ces considérations m'amènent à identifier le lac To-i avec le lac Balkach et à placer les Yen-mien à l'Est de ce lac. Sur ce point, je ne me trouve pas d'accord avec Hirth (Nachworte zur Inschrift des Tonjukuk, p. 38).
Dans un texte déjà cité à la page 76 (lignes 9-25 de la note initiale), nous avons vu que
en 682, les trois tribus Yen-mien *S vinrent attaquer près du lac Issyk-koul
le général chinois Wang Fang-i qui avait voulu délivrer la ville de Kong-yue attaquée par A-che-na Kiu-pou-tchour.
En 739, le général chinois Kai Kia-yun allié aux rois de Taschkend et de Kesch, et le gouverneur de Kachgar avec l'appui du roi de Ferghânah, triomphèrent des Turgäch (cf. p. 83-84). Le neuvième mois de cette année, «le jour ou-ou, les Tch'ou-mou-koen, les Chou-ni-che, les Kong-yue et autres tribus qui dépendaient auparavant des Tou-k'i-che (Turgäch), vinrent tous à la tête de leurs peuples se soumettre à l'empire (Ts'e tche t'ong kien, chap. CCXIV, p. 12 v°)».
Le pays de Tchou - Iciu -po A est identique au Tcho -kiu -kia (transcrit
Tcho-keou-kia par Julien) Of i q de Hiuet -tsang, au Tchou-kiu-po mi g de
Song Yun. Vivien de Saint-Martin dit que Tcho-kiu-kia est l'ancien nom de Yarkand; cependant, Hiuen-tsang venant de Kachgar, traverse, avant d'arriver à Tcho-kiu-kia, la rivière Çîtâ, c'est-à-dire la rivière de Yarkand. Il faut donc admettre que Tcho-kiu-kia ou Tchou-kiu-po était au sud de cette rivière, et par conséquent notablement plus au sud que la ville actuelle de Yarkand. — Hiuen-tsang place le Tcho-kiu-kia à 500 li de Kachgar et à 800 li de Khoten. — Le Tang chou (chap. XLIII, b, p. 14 v°) nous fournit l'itinéraire suivant de Khoten à Kachgar: «A partir de Yu-Vien (Khoten), si on se dirige vers l'ouest, on arrive au bout de 50 li à la passe
de Wei , V ; plus à l'ouest, on passe par Pou-hai 41 '' . ; allant vers le nord-ouest,
OR traverse la rivière 1-koan hl et, au bout de 620 li, on arrive à la ville de Tche-tche-
man Mi qu'on appelle aussi arrondissement de Tsi-nan 4 el l∎~l . Con-
tinuant vers le nord-ouest, on passe par les Puits amers j et le Canal jaune 4‘N
et, au bout de 320 li, on arrive à Choang-k'iu (les deux canaux) i/ qui est l'ancienne
hôtellerie de Sie fan M' pe. Allant encore vers le nord-ouest, on passe par la ville de
Pant%et, au bout de 160 li, on arrive à l'arrondissement de Yen-tou ~ ~ r
A 80 li plus au nord, on arrive à la Garnison de Sou-le (Kachgar) On re-
marquera que le nom de Tchou-ki.0-po ou de Tcho-kiu-kia ne figure pas dans cet itinéraire; à ne tenir compte que des évaluations de distances, c'est la ville de Tche-tche-man qui devrait correspondre au Tcho-lciu-kia de Hiuen-tsang.
Le chapitre XCVI, a, du Ts'ien Han chou confond par erreur le pays de Tse-ho avec celui de Shi -- ye, en disant: «Le roi du royaume de Si - ye est surnommé roi de Tse - ho»
[4I --å I.
~
, 4
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.