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0142 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 142 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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132   EDOUARD CHAVANNES.

La septième année k' ai-yuen (719), (le Ki-pin) envoya un ambassadeur

offrir un texte astronomique ainsi que des recettes magiques et des drogues

mystérieuses; l'empereur donna par brevet au roi le titre de Ko-lo-ta-tche t'e-

k'in (tegin de 1'Arokhadj)1). Dans la suite2), Ou-san t'e-k'in chai), se trouvant

vieux, demanda que son fils Fou -lin -ki -p'o lui succédât. (L'empereur) y

consentit. — La quatrième année t'ien pao (745), (l'empereur) conféra par

brevet à son fils Pou-fou-tchoen le droit d'hériter des titres de roi de Ki pin

(Kapiça) et du royaume de Ou-tch'ang (Oudyâna) 4).   Au début de la pé-

riode k'ien-yuen (758 759), des ambassadeurs (du Kapiça) vinrent rendre

hommage à la cour et apporter tribut.

Notice sur la Sogdiane.

(T'ang chou, chap. CCXXI, b, p. 1 et suiv.).

(Le pays de) K'ang 5) est appelé aussi Sa-mo-kien   ~`   , ou

   encore Sa-mo-kien lj( f (Samarkand); c'est le pays qu'on appelait

!I

:,

gagné le coeur de son peuple; sa femme est la fille du Tou-kiue Ta-tou kagan. Il a sa capitale

dans la, ville de A-lou-ti, sur la rivière Sa-pao». 4 ± fit)` -• o   14

7.1(' I-. Rifo

Ce texte peut donner lieu aux observations suivantes: 1° le

7~

Pei che et le Soei chou nous informant tous deux que le royaume de K'ang entra pour la

  1. Dans ce nom de Ko-lo-ta-tcheKffi5    nous retrouvons une forme mo-

difiée de la transcription, elle-même inexacte, Ho-ta-lo-tche p   _ 5, qui désigne

l'Arokhadj (Zâboulistân). Comme on le verra plus loin dans la notice sur le Zâboulistân, ce pays soumit le Kapiça après l'année 711; il n'est donc pas exact de dire que le titre de tegin de l'Arokhadj fut conféré en 719 par l'empereur de Chine au roi de Ki-pin; il faut dire au contraire que le tegin de l'Arokhadj reçut le titre de roi de Ki-pin; cette correction est confirmée par un texte du Tch'e-fou yuen koei que nous citons plus loin dans la notice sur le Zâboulistân.

  1. En 739, d'après le Kieou T'ang chou (chap. CXCVIII, p. 10 r°).

  2. a   ì :   (=   )   . Ce personnage est sans doute le tegin de l'Aro-
    khadj qui, en 719 (ou plutôt en 720) avait été nommé roi du Ki pin; il s'appelait Ou-san et il avait joint à son titré de tegin celui de chah qui désignait les rois du Kapiça. — I1 est possible, comme l'indique Marquart (Erånsahr, p. 291) que cet Ou-san t'e-k'in cha soit identique au

T e-k in cha 4'    1. , fils d'un roi Tou-kiue, qui d'après Ou-k ong (tirage à part, p. 21)

avait fondé un monastère du Gandhâra.

  1. Ce texte prouve que le Kapiça et l'Oudyâna étaient alors réunis sous un seul souverain; cf. p. 131, n. 3.

  2. Dans la notice du T'ang chou que nous 'traduisons ici, le pays de K'ang est nettement identifié avec Samarkand. Il n'en est pas de même dans le Pei che (chap. XCVII) qui

consacre deux paragraphes entièrement différents à Si-wan-kin (Samarkand) j    .1
et au pays de K'ang , . Le Pei che (loc. cit.) et le Soei chou (chap. LXXXIII) nous disent

tous deux, en parlant du pays de K'ang: «Le roi est surnommé Che-fou-pi Tai-che- i   i-4

P   P y   9~( (Tai-che-pi

--   ' d'après le Soei chou); c'est un homme magnanime et généreux; il s'est entièrement