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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
DOCUMEN'T'S SUR LES rhOU-KIUE OCCIDEN'T'AUX. 13 9
ou-té (618--626), (le Ts'ao oriental), envoya un ambassadeur, en même
temps que K'ang (Samarkand), rendre hommage à la cour; cet ambassadeur
dit : «Dans mon pays, je suis considéré comme un brave; j'ai entendu parler
des qualités martiales surnaturelles du roi de Ts'in'); je désire me ranger
sous son étendard». Kao-tsou en fut très satisfait.
Le Ts'ao occidental (Ischtîkhan) est le pays de Ts'ao de l'époque des Soei.
Vers le sud, il touche à Che (Kesch) et à Po-lan. Le siège du gouvernement
est la ville de Che-ti-leang2). Au nord-est, dans la ville de Yue-yu-ti, il y a le
sacrifice aux dieux To-si 3); les gens du pays leur rendent un culte. Il y a
un assortiment d'ustensiles en or sur la gauche desquels est une inscription
qui dit que c'est un présent fait par le Fils du Ciel à l'époque des Han. ---
petit et resserré au milieu des montagnes de la Transoxane....; ce qu'il y a de plus remarquable est une grotte de laquelle il s'élève une vapeur, qui est pendant le jour semblable à la fumée, et pendant la nuit à du feu. -- C'est de cette vapeur condensée que se forme le Nuschader, c'est-à-dire le sel ammoniac, qu'il faut tirer avec grande précaution, et une extrême diligence, car ceux qui le vont recueillir, s'ils ne sont vêtus de fort grosses étoffes, et s'ils ne se retirent promptement, y perdent infailliblement la vie; cependant cette vapeur n'est mortelle que lorsqu'elle est renfermée». Cf. aussi Géographie d'Aboulféda, trad. R e i n a u d, tome II, II, p. 213-214.
Le roi de Ts'in est celui qui devint plus tard l'empereur T'ai-tsong.
Au lieu de Che-ti-leang f- -q.
, je propose de lire Che-ti-hen a
et d'identifier cette ville avec Ischtikhan (Géographie d'Abouféda, trad. Reinaud, tome II, II, p. 219).
fi4 Le Soei chou (chap. LXXXIII, p. 6 v°; cf. Pei che, chap. XCVII,
p. 13 r°) donne la notice suivante sur le royaume de Ts'ao: «Le royaume de Ts'ao a sa capitale ìi quelques li au sud de la rivière Na-mi (Zarafchan); il faisait partie autrefois du territoire du K'ang-kiu. Comme ce royaume n'avait pas de chef, le roi du royaume de K'ang chargea son
fils Ou-kien ai: de le gouverner. La capitale a trois li de côté. Les soldats d'élite y sont
au nombre de plus de mille. Dans ce royaume, il y a les dieux To-si fíth i
les divers royaumes qu'on rencontre en partant de la mer d'Occident et en allant vers l'est les honorent tous et leur rendent un culte. Parmi ces dieux, il y a l'homme d'or; son p'o-lo d'or est large de quinze pieds; la hauteur (de la statue) est proportionnée (à cette dimension). Chaque jour on leur sacrifie cinq chameaux, dix chevaux et cent moutons; il y a constamment mille hommes qui en mangent (la chair) sans en venir à bout». — Sur le p'o-lo d'or, voyez p. 119, n. 2. — A propos de ces dieux To-si, H i r th (Fremde Einflüsse in der chinesischen Kunst, p. 33) cite, d'après Vambéry, une curieuse observation de Pallas : «Es geschieht zur Beschwichtigung des bösen Geistes, dass man, wie Pallas berichtet, an jedem Gezelt auf der östlichen Seite aussen eine Art Götzen eingesteckt findet, den sie Tös oder in der Mehrzahl Töstör nennen». Ce rapprochement, quelque ingénieux qu'il soit, ne me paraît pas décisif et, à mon avis, la question de savoir ce qu'étaient les dieux To-si ou les dieux des To-si reste
ouverte. — La notice du Soei chou et du Pei che continue en ces termes: «Dans la direction du sud-est, (le royaume de Ts'ao) est à cent li du royaume de K'ang; dans la direction de
l'ouest, il est à cent quinze li du royaume de Ho (Koschânyah); du côté de l'est, il est à six
mille six cents li de Koa. tcheou. Pendant la période ta-ye (605— 616), il envoya (des ambassadeurs) apporter tribut et offrir des produits du pays». En lisant cette notice, il faut se rap-
peler que, dans le Pei che, le royaume de K'ang est distinct de Si-wan-kin (Samarkand). C'est ce qui explique comment le royaume de Ts'ao peut être à la fois au sud du Zarafchan et à cent li au nord-ouest du royaume de K'ang; cela serait impossible si K'ang était Samarkand, comme il l'est dans le T'ang chou.
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