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0157 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 157 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMEN'T'S SUR LES TOU-K1UE OCCIDENTAUX.   147

1

et montèrent sur le trône, mais constamment les chefs vinrent apporter tri-

but. — Pendant la période t'ien pao (742-755), un décret impérial ordonna

que le nom de Che (Kesch) serait changé en celui de «royaume de Lai-wei 1).

Na-so-po (Nakhschab ou Nasan est aussi appelé le petit Che, car il

est en effet sous la dépendance de Che (Kesch). Il occupe un territoire qui

appartenait anciennement au T'out-ho-10 (Tokharestan). A l'est, il a pour

limite (les monts) Ts'ong-ling; à l'ouest, il touche à Po-la-se (la Perse); au

sud sont des montagnes neigeuses j).

(

  1. La vingt-septième année k'ai -yuen (739), au quatrième mois, le roi de I1erghânah,

A rslan tarkan .W ~   5 T. 1   1;N   , le roi de Kesch, Se - kin - t'i

tt( sic, _ z fl   lu   4, et le grand général Turgäch Souo Se-kin

I% 1i :   '   , envoyèrent tous des ambassadeurs à la cour (Tch'e fou

yuen koei, chap. 971, p. 12 v°). — La vingt-huitième année k'ai-yuen (740), au troisième mois,

on donna le titre de «spécialement promu» au roi des Tcho-kie, Se-kin-t'i   7", jtA

tg, pour le récompenser d'avoir vaincu Sou-Tou (Tch'e fou yuen koei, chap. 964, p. 20 r°; il est évident que le Se-kin-t'i mentionné dans ce texte ne peut être que le roi de Kesch; pourquoi l'appelle-t-on ici roi des (ou de) Tcho-kie? on n'en voit guère la raison; je me borne à signaler que les deux mots tcho-kie ont été donnés dans les lignes 6 et 7 de la p. 137 comme l'équivalent du terme «combattants»; — d'autre part, il n'est pas exact de dire que Se-kin-t'i avait vaincu Sou-Tou; il avait en réalité coopéré avec le roi de Tachkend et les Chinois à soumettre T'ou-ho-sien, fils de Sou-Tou; cf. p. 83-84). — La vingt-neuvième année k'ai-yuen (741), au troisième mois, le roi de Che (Kesch),

Se-kin-t'i j;if   , envoya le haut dignitaire .Pou-ti-mi-che ~ÿ) a j   qui
vint rendre hommage à la cour, exprimer ses félicitations à l'occasion du premier jour de l'année et offrir des produits de son pays (Tch'e fou yuen koei, cité dans Pien i tien, chap. LXVIII).

  1. Aujourd'hui Karchi.

  2. A partir d'ici, toute la fin de la notice se compose d'itinéraires dont la plupart des éléments se retrouvent dans Hiiren-tsang. Ces itinéraires sortent en majeure partie du cadre de notre étude qui ne s'occupe que des contrées ayant été sous la domination des Tou-kiue occidentaux. Nous en extrairons seulement le passage suivant: «A cinq cents li au nord (du Sie-yu = Zâboulistân), se' trouve le territoire de Fou-li-che-sa-t'ang-na (Vardasthâna) qui a cieux mille li de l'est à l'ouest, et mille li du nord au sud; le prince y est de la race des Tou-kiue (Turcs); il a sa capitale dans la ville de Hou-pi-na (Houpiân); au nord-est sont de grandes montagnes neigeuses (Hindou-Kouch) où, même au gros de l'été, il gèle constamment; c'est en taillant la glace qu'on peut les franchir. Au pied (de ces montagnes) est le pays d'An-ta-lo-fo (Andarâb), dont le territoire a trois mille li. En allant vers le nord-ouest, on traverse une chaîne de montagnes et, au bout de quatre cents li, on trouve X'ouo-si-to (Khaust). A trois cents li au nord-ouest est le peuple de Houo (Koundouz), (dont le territoire) est grand de deux mille li. Ces trois peuples (Andarâb, Khaust et Koundouz) occupent tous d'anciens territoires du T'ouho-lo (Tokharestan) et sont sujets des Tou-kiue (Turcs); leurs princes sont d'ailleurs de la race des Tou-kiue (Turcs); ils gouvernent les divers barbares (joug) qui sont au sud des Portes de fer (Derbend); ils sont nomades et n'ont pas de (résidence) fixe». — La ville de Khaust fut un des boulevards de la défense des Turcs contre les Arabes. «Khaust ou Khast, dit Aboulféda (trad. Rein au d, II, ir, p. 192) est située entre Andarâbah et le Tokharistân. Elle est du ressort de Balkh. C'est là que se fortifia le roi des Turcs contre Qotaïbah ben Moslim».