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0161 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 161 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMENTS SUR LES TUU-KIUE OCCIDENTAUX.   151

   

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  • 1

 

quatre mille soldats d'élite, de se rendre à marches forcées (auprès de Mo-

kin-mang); Mo-kin-mang en profita pour faire sortir ses soldats qui infli-

gèrent une grande défaite aux T'ou-po (Tibétains), leur tuèrent plusieurs

myriades d'hommes et reprirent les neufs villes 1). Un décret impérial lui

conféra le titre de roi du petit Pou-lu; il envoya le grand chef Tch'a-

tcho-na-se-mo-mo-cheng exprimer ses remercîments à la cour 2).

Mo-kin-mang étant mort, son fils Nan-ni prit le pouvoir. Il mourut;

son frère aîné, Mo-lai-hi prit le pouvoir. Il mourut; Sou-che-li-tche prit le

pouvoir; il fut secrètement gagné par les T'ou-po (Tibétains) qui lui firent

épouser une de leurs filles; c'est pourquoi plus de vingt royaumes du nord-

ouest furent tous assujettis aux T'ou-po (Tibétains); le tribut et les offrandes

ne vinrent plus ù la cour. Le Protecteur du Ngan-si (Koutcha) fit trois fois

des expéditions contre (le petit Pou-lu), mais sans être vainqueur. La sixième

année t'ien pao (747), un décret impérial ordonna au Protecteur en second,

Kao Sien-tche, de l'attaquer; (celui-ci) envoya en avant le général Si Yuen-

k'ing pour qu'il allât en toute hâte avec mille cavaliers voir Sou-che-li-tche

et lui dire : «Nous vous demandons à emprunter votre chemin pour nous

rendre dans le grand, Pou-lu». Dans la ville, cinq ou six des grands chefs

étaient tous dévoués de coeur aux T'ou-po (Tibétains); (Kao) Sien-tche avait

convenu avec (Si) Yuen-k'ing (de la conduite à suivre), en lui disant: «Quand

nos soldats arriveront, (ces chefs) certainement s'enfuiront dans la mon-

tagne; publiez alors un édit impérial pour attirer et rassurer (les gens) et

pour leur faire des présents de soierie ; puis chargez de liens les chefs et

attendez-moi». (Si) Yuen-k'ing fit comme il était convenu ; Sou-che-li-tche

s'enfuit en emmenant sa femme et on ne put découvrir où il était. (Kao)

Sien-tche arriva et fit décapiter ceux qui étaient du parti des T'ou-po

(Tibétains); il coupa le pont (sur la rivière) So-i et, ce même soir, les

Tou-po (Tibétains) étant venus, ils ne purent secourir (leurs partisans).

(Kao) Sien-tche s'engagea, si le roi se rendait, à donner la paix à son

royaume. Alors le Fou-lin (Syrie), les Ta-che (Tazi = Arabes) et le's soixante-

douze royaumes des divers peuples Hou furent tous saisis de crainte et

firent leur soumission. (Kao Sien - tche) revint à la capitale en emmenant

   

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  1. Le T'ong kien kang mou rapporte ces événements å la dixième année k'aiyuen (722).

  2. Rappelons ici un fait qui n'est point mentionné dans cette notice. D'après le Tse tche t'ong kien (chap. CCXIV, p. 8 v0), en l'année 737, les Tibétains attaquèrent le Pou-lu qui implora le secours de la Chine; l'empereur ordonna vainement aux Tibétains du cesser les hostilités; une armée chinoise partit alors de Leang tcheou et infligea une grande défaite aux Tibétains à l'ouest du Ts'ing hai (Koukou-nor).

   
   

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