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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
168 EDOUARD CHAVANNES.
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i,
propice aux semailles et aux moissons; au sud-est, après mille li dans des
montagnes qui forment obstacle, on atteint le Kou-che-mi (Cachemire). Après
avoir marché dans des parages dangereux pendant sept cents li vers le sud-
ouest, on trouve le Pan-nou-ts'o (Pounatcha)1) dont le territoire a deux mille
li. Puis on trouve le Ho-lo-che-pou-lo (Râdjapoura) 2); il est grand de quatre
mille li; il a une capitale murée; il s'y trouve beaucoup de montagnes et
de collines; les hommes y sont fiers et braves. Aucun de ces cinq peuples
n'a de chef.
Notice sur le Khottal, etc.
(T'ang chou, chap. CCXXI, b, p. 6 r°).
r-
(Le pays de) Kou-tou est aussi appelé K'o-tou-lo (Khottal) 3); en long
comme en large il a mille li; le roi a pour capitale la ville de Se-tchou-
kien 4). (Ce pays) a beaucoup d'excellents chevaux et de léopards rouges; il.
s'y trouve quatre grandes montagnes de sel; ces montagnes produisent du
sel noir. La dix-septième année k'ai-yuen (72 9), le roi Se-kin 5) envoya son
fils Kou - tou -che s) rendre hommage à la cour. La vingt et unième année
(733), le roi Hie-li-fa offrit un orchestre de femmes; en outre il envoya le
haut dignitaire To -po - le tarkan rendre hommage et apporter tribut. La
ouzième année t'ienpao (752), (l'empereur) conféra par brevet le titre de
jabgou au roi Lo-kin-tsie 7).
I
C'est le Parnotsa de la Râja-taranginî, lequel correspond au Pûnch actuel, dans la vallée inférieure de la Tohî (Stein, op. cit., p. 129).
Râdjapoura ou Râdjapourî correspond au district actuel de Rajaurl. La passe de Ph.- l'ante' donne accès du Cachemire dans les vallées des deux Tohî, celle du Pûnch et celle, plus méridionale, du Rajaurî. Cf. Stein, Notes on the ancient topography of the Pîr-Pantsâl route.
Le Khotl ou Khottal était situé entre le Sourkhab (Wakhschâb) et le Pandj (Wakhâb); il était séparé du pays de Wâschgird par le Sourkhab et on se rendait de l'un de ces districts à l'autre en passant sur un pont de pierre (Poul-i-sangin). Voyez à ce sujet l'extrait d'Ibn Rusta publié par Marquart (Erânsahr, p. 233-234).
E e Je n'ai pas trouvé l'équivalence de ce nom. Aboulféda (trad. R e i-
n au d, II, ii, p. 229) parle de villes dont le nom est tout autre: «Le Khottal, dit il, a pour capitales Halâward et Lâwakand. Toutes deux sont en même temps les capitales du Wakhsch».
,f fia. Ce mot est un titre turc bien connu; on trouvera de même plus bas les titres turcs de hie-li-fa, tarkan et jabgou.
,f+ in. Dans ce nom, les deux premiers caractères ne sont vraisemblable-
ment que le nom même du royaume de Khottal 4, le mot serait alors un titre:
«le che du Khottal».
Voyez, plus loin, les Extraits du Tch'e fou yuen koei, à la date de 752. Sur le roi qui régnait alors dans le Khottal, cf. Marquart, Êrânàahr, p. 302-303.
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