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0189 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 189 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMEN'T'S SUR LES TUU-K1UE OCCIDENTAUX.   179

Biographie de Kouo Yuen-tchen.

(Kieou T'ang chou, chap. XCVII, p. 2 v° et suiv. — Cf. Tang chou, chap. CXXII, p. 10 r° et suiv.).

Kouo Yuen-tehen était originaire de Koei-hiang, dans l'arrondissement

de Wei. Il fut promu au rang de tsin-che et on lui donna le grade de com-

mandant de T'ong-ts'iuen; il était fantasque et magnanime, s'abandonnait

à son humeur et ne se mettait pas en peine des petites choses; à diverses

reprises il prit de force et vendit plus de mille des hommes à qui il comman-

dait, afin d'offrir des présents à ses hôtes; le peuple en souffrait. (L'impé-

ratrice) Tso-t'ien (684-704) apprit quelle était sa réputation et le

manda en sa présence; après avoir causé avec lui, elle le trouva fort

extraordinaire.

En ce temps (697), les T'ou-po (Tibétains) demandaient à faire un

accord 1). (L'impératrice) donna donc à (Kouo) Yuen-tchen le titre de k'ai-

1) Ceci se passait en l'automne de l'année 697 (T'óng kien kang mou, 14° année secheng). — Rappelons quelle était alors la situation du Tibet: En 663, les Tibétains avaient remporté une grande victoire sur les T'ou-kou-hoen, peuple de race tongouse établi dans la région du Koukou-nor; le chef des T'ou-kou-hoen, No-ho-po, se réfugia à Leang tcheou, sur le territoire chinois. En 670, les Tibétains s'emparèrent des Quatre Garnisons (cf. p. 113, n. 2); une armée chinoise, ayant à sa tête Sie Jen-koei et A-che-na Tao-tchen, alla les combattre et tenta de remettre les T'ou-kou-hoen en prossession de leur ancien territoire; mais les impé-

riaux furent complètement battus dans la vallée de Ta-fei *   ) ~ (auj.Boukhan gol

ow rp~, à l'ouest du Koukou-nor, ap. T'ong kien tsi lan, chap. LII, p. 18 r°). A partir de cette époque, les Tibétains, maîtres du Koukou-nor et du Turkestan oriental, devinrent très puissants; c'est le moment où nous les voyons intervenir constamment dans les affaires des Tou-kiue occidentaux. En 679 cependant, le btsanpo était mort et son successeur, K'i-nou-si-

nong   A i   • , étant monté sur le trône à l'âge de huit ans, la cour de Chine

songea à profiter de cette circonstance pour reprendre l'offensive; mais elle y renonça sur l'avis de P'ei Hing-kien qui montra que le gouvernement du Tibet était entre les mains habiles

de K'in-ling ` k la et qu'il était imprudent d'ouvrir les hostilités. Le territoire tibétain

était alors (T'ong kien kang mou, 1° année yong-long) limitrophe de l'Inde au sud et des Toukiue au nord; à l'ouest, il occupait le territoire des Quatre Garnisons; à l'est, il touchait aux

arrondissements de Leang j   (aujourd'hui Leang-tcheou, dans le Kan-sou), de Song te.

(auj. district de Song -pan   %► 7 préfecture de Lon n an province de Se-tch oan

NO

de Mao a (auj. préfecture secondaire de Mao, province de Se-tch'oan) et de Soei (auj. ville préfectorale de Ning-yuen 4r. 11 7 province de Se-tch'oan). En 692, le Gouver-

neur de l'arrondissement de Si, T'ang Hieou-king, proposa de reprendre les Quatre Garnisons, à savoir K'ieou-tse (Koutcha), Yu-Vien (Khoten), Sou-le (Kachgar) et Soei-che (Tokmak); le gouvernement impérial envoya alors une expédition militaire dirigée par Wang Hiao-kie et A-chena Tchong-tsie (un chef des Tou-kiue occidentaux; cf. p. 43, n. 4); ces troupes vainquirent les Tibétains (cf. p. 77, n. 1) et leur reprirent les Quatre Garnisons (T'ong kien kang mou, 9° année se-cheng). En 697, K'in-ling, qui était toujours à la tête du gouvernement tibétain, entama des négociations avec la Chine en lui demandant d'évacuer le territoire des Quatre Garnisons et de partager le territoire des Dix Tribus, c'est-à-dire des Tou-kiue occidentaux, les cinq tribus Nou-che-pi, qui étaient les plus occidentales, devant être attribuées au Tibet, et les cinq tribus Tou-lou (cf. p. 34, n. 3-7) devant revenir à la Chine. A ces ouvertures, Kouo Yuen-tchen ré-