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0195 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 195 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMENTS SUR LES TOU-NIUE OCCIDENTAUX.   18 5

proposition. K'iue-tch'ouo (kid tchour) se mit en route; arrivé à la ville de

Po-sien, il se rencontra avec Tcheou I-ti qui avait les titres de commissaire

ordonnateur et de général des gardes redoutables de droite. (Tcheou) I-ti

lui dit: «Si notre gouvernement vous traite, ô prince, comme ayant un rang

élevé et une dignité importante, c'est parce que vous commandez à vos

hordes et que vous avez sous vos ordres une multitude de soldats. Si main-

tenant vous vous rendez à la légère en personne à la cour, vous ne serez

plus qu'un vieux barbare. Qui, parmi les courtisans sera content de vous

voir? non seulement vous aurez peine à obtenir des titres officiels et des

subsides, mais encore je crains que votre vie même ne soit entre les mains

de ces hommes. En ce moment, les postes de conseiller d'état sont occupés

par Tsong Tch'ou-k'o et par Ki Tch'ou-na qui détiennent ensemble toute

l'autorité dans le gouvernement; pourquoi ne gagnez-vous pas par des pré-

sents considérables ces deux hauts dignitaires en leur proposant de rester

chez vous et de ne pas vous mettre en route? (vous les prieriez) en outre

d'envoyer les soldats du Ngan-si et d'amener en même temps les T'ou-po

(Tibétains) pour attaquer Souo-ko; vous demanderiez qu'A-clic-na Rien 0

soit nommé kagan pour qu'il attire à lui les Dix Tribus, et qu'on envoie

Kouo K'ien-koan dans le Pa-han-na (Ferghânah) pour y recruter des soldats

et des chevaux afin de subvenir aux besoins de l'armée. Par ce moyen, vous

aurez réussi à vous venger de votre ennemi et en outre vous aurez pu con-

server vos hordes. Ce parti, comment pourrait-on le mettre en balance avec

celui d'aller à la cour pour y recevoir les ordres d'un autre homme?»

K'iue - tch'ouo (kul tchour) approuva ce discours. Il mit donc ses

troupes en campagne, attaqua et conquit la ville de K'an') (qui dépendait)

de Yu-t'ien (Khoten); il prit de l'or, des objets précieux et des captifs et

envoya des émissaires par des chemins détournés apporter des présents à

Tsong (Tch'ou-k'o) et à Ki (Tch'ou-na).

(Kouo) Yuen-tchen apprit quels étaient ses projets et fit aussitôt un

rapport au trône dans lequel il disait: «Naguère, ce qui a causé notre con-

testation avec les T'ou-po (Tibétains), c'est la discussion au sujet des Dix

Tribus et des Quatre Garnisons; notre gouvernement ne pouvait les leur

livrer et c'est pourquoi il ne parvint pas à entretenir avec eux des relations

amicales. Maintenant, si les T'ou-po (Tibétains) ne nous envahissent pas et

ne nous molestent pas, ce n'est pas qu'ils s'inquiètent de ne pas voir venir

1)    , Le T'ang chou (chap. XLIII, b, p. 15 r°) dit: «A 300 li à l'est

de Yu-Vien (Khoten) se trouve la Garnison de la ville de K'an   q)   ». Quelques
lignes plus loin, dans la même page, on trouve cette ville mentionnée sous le nom de "*.

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