National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0197 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 197 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000256
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

DOCUMENTS SUR LES TUU-KIUE OCCIDENTAUX.   18 7

('l'urgäch)1); (alors) Tchong-tsie, ne pénétrant pas les intentions qu'a notre

gouvernement dans sa politique intérieure et extérieure, a requis de son

côté les T'ou-po (Tibétains); quand les T'ou-po (Tibétains) auront réalisé

leurs projets, Tchong-tsie sera dans leurs mains.   Mettons-nous cependant

dans l'hypothèse où (les Tibétains) consentiraient de nouveau à servir les

Han (la Chine) : il y a quelques années, les Tou-po (Tibétains) ne rendaient

aucun service et ne donnaient point leurs forces à notre gouvernement;

cependant ils voulaient nous contester les Dix Tribus et les Quatre Garni-

sons. Maintenant s'ils unissent leurs forces aux nôtres et s'ils nous rendent

service, peut-être nous demanderont-ils ensuite de leur livrer Yu-t'ien

(Khoten) et Sou-le (Kachgar) et je ne vois pas par quelles raisons nous

voudrions nous opposer à cette demande. D'autre part diverses tribus bar-

bares à l'intérieur du royaume (tibétain) ainsi que les royaumes tels que les

P'o-lo-men (Brahmanes = Hindous) et autres sont actuellement révoltés

(contre les Tibétains); si soudain (les Tibétains) demandent que des soldats

chinois viennent les aider dans la répression, je ne sais pas non plus par

quelles raisons nous voudrons nous y refuser. Voilà pourquoi les hommes

sages de l'antiquité ne souhaitaient pas que les (barbares) I et Ti leurs

fissent inconsidérément des bienfaits; ce n'est pas qu'ils ne désirassent pas

mettre leur force à profit, mais c'est parce qu'ils craignaient qu'ensuite

leurs exigences et leurs demandes ne fussent irrépressibles et n'augmen-

tassent les embarras du Royaume du Milieu. Ainsi, à mon humble avis,

employer les forces des T'ou-po (Tibétains), ce n'est point en réalité un

parti avantageux. — En outre, si on propose (de nommer kagau) A-che-na

Hien ®, n'est-ce pas parce que Hien @ est rangé parmi les descendants des

kagans et (qu'on pense) que, dès qu'il viendra, il pourra attirer auprès de

lui les Dix Tribus et s'imposer à elles? Mais le père de Hien ®, Yuen-

k'ing   son oncle Pou-lo, son frère aîné T'oei-tse 2), de même que Hou-che-

lo ® et Hoai-tao ®, n'étaient-ils pas tous descendants des kagans? Naguère,

(le gouverneur chinois des) Quatre Garnisons, considèrant que les Dix

Tribus (sous le Gouvernement) de begs étrangers 3) n'étaient pas calmes,

proposa qu'on conférât par brevet à Yuen-k'ing ) le titre de kagan, mais

en définitive (Yuen-k'ing) ne put attirer auprès de lui, maîtriser et gagner

les Dix Tribus; assurément on fit ainsi que Yuen-k'ing © fut vaincu par les

brigands et que les Quatre Garnisons furent entièrement perdues. Dans ces

N

  1. En d'autres termes: ce n'est pas   dire que nous ayons pris le parti de Souo-ko
    contre Tchong - tsie.

  2. Sur 'A-che-na T'oei-tse, dont nous voyons ici la place dans la généalogie des princes Tou-kiue, cf. p. 77, lignes 1-2 et n. 1.

  1. fa

11111014111,0