National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 |
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190 EDOUARD CHAVANNES. | |||||||||||
(kul tchour) et tuèrent (Fong) Kia-pin et les siens. Lu Cheou-sou arriva dans une ville éloignée où il se vit aussi mis à mal. (Les soldats de Souo-ko) tuèrent encore Nieou Che-tsiang dans la ville de Ho-jao et s'emparèrent de Ngan-si (Koutcha) (708). Le chemin qui menait aux Quatre Garnisons se trouva interrompu. (Tsong) Tch'ou-k'o adressa encore une requête au trône pour demander que Tcheou I-ti remplaçât (Kouo) Yuen-tchen dans le commandement des troupes, qu'on rappelât (Kouo) Yuen-tchen, car il voulait le perdre, qu'on nommât A-che-na Hien j kagan des Dix Tribus et qu'on établît une armée à Yen-k'i (Karachar) pour s'emparer de Souo-ko. Souo-ko adressa à (Kouo) Yuen-tchen une lettre dans laquelle il lui disait: «Je n'ai pas eu à l'origine d'hostilité contre la Chine; c'est seule- ment K'iue tch'ouo (kul tchour) qui était notre ennemi. Or le premier ministre Tsong (Tch'ou-k'o), après avoir pris l'or de K'iue tch'ouo (kul tchour) a résolu injustement d'écraser mes hordes; le tchong-tch'eng Fong (Kia-pin) et le Protecteur Nieou (Che-tsiang) sont arrivés l'un après l'autre. Moi et les miens pouvions-nous attendre la mort en restant tran- quillement assis? En outre j'apprends que Che Hien 0 veut venir; cela n'aura d'autre effet que de désoler et de troubler les camps et les arron- dissements; je crains qu'il n'y ait plus de jours paisibles. Je vous prie, grand commissaire, de délibérer pour arranger cela». (Kouo) Yuen-tchen adressa un rapport au trône pour exposer l'affaire de Souo-ko; (Tsong) Tch'ou-k'o irrité fit une requête pour dire que (Kouo) Yuen-tchen avait des projets anormaux. (Kouo) Yuen-tchen envoya son fils (Kouo) Hong par des chemins détournés pour expliquer ce qui en était. (Tcheou) I-ti en définitive fut trouvé coupable et fut exilé dans l'arrondis- sement de Pe. Puis on mit (Kouo) Yuen-tchen à la place de (Tcheou) I-ti; on pardonna ses fautes à Souo-ko et on le nomma par brevet kagan des quatorze tribus 1). (Kouo) Yuen - tchen adressa un rapport au trône pour prétexter que le territoire d'occident n'était point encore calme et que l'état des choses demandait qu'on (poursuivît l'oeuvre de) pacification. Il resta donc là et n'osa pas revenir à la capitale. Sur ces entrefaites, (Tsong) Tch'ou-k'o et les siens subirent le dernier supplice. Quand Joei-tsong monta sur le trône (710), il fit venir (Kouo Yuen-tchen) et le nomma t'ai-pou- k'ing en la faisant monter au rang de yn-ts'ing-koang-lou-ta-fou. La deuxième année king - yun (711), (Kouo Yuen -tchen), étant dans la catégorie des fonctionnaires du troisième rang dans l'administration du tchong-chou, remplaça Song King dans le poste de président du ministère | |||||||||||
1) On ne trouve nulle part l'énumération de ces quatorze tribus. | |||||||||||
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