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0202 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 202 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000256
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192   EDOIIARD CHAVANNES.

Dans la suite, on songea encore à ses anciens services et on l'appela

au poste de se-ma de l'arrondissement de Jao. (Kouo) Yuen-tchen, qui avait

eu confiance dans sa propre gloire, avait été pénétré de tristesse de n'avoir

pas réussi suivant ses désirs; il tomba malade en chemin et mourut. La

dixième année k'ai-yuen (722), on. lui conféra le titre posthume de second

gardien de l'héritier présomptif. On a de lui un recueil de morceaux litté-

raires en vingt chapitres.

IV. Les pélerins bouddhistes.

Extrait de la biographie de Prabhâkaramitra.

(Siu kao seng tchoan chap. III, p. 1 r°).

Prabhâkaramitra   ri JJ   p   al (cf. B u n y i u N a n j i o,

Catalogue, Appendix II, 132), religieux de l'Inde du Centre, avait résolu

de convertir les barbares du nord ; «donc, avec dix compagnons, les uns

ecclésiastiques, les autres laïques, il se dirigea d'étape en étape vers le

nord; il parvint au campement de Che-hou (jabgou), kagan de l'Occident

1)11   fiti jj ; il lui enseigna la Loi bouddhique et

l'exhorta; avant qu'une période de dix jours se fût écoulée, ri trouva chez

le souverain barbare une confiance et une soumission toutes particulières;

chaque jour (Che-hou kagan) donnait (à Prabhâkaramitra et à ses compa-

gnons) de la nourriture pour vingt personnes; matin et soir, il leur faisait

des offrandes avec respect; les religieux et les laïques, compagnons (de

Prabhâkaramitra), furent tous l'objet de traitements excellents; les causes

de joie qu'on leur apportait et la vénération croissante qu'on leur témoig-

nait redoublaient de jour en jour. La neuvième année ou-té (626), le roi de

Kao-p'ing sortit de Chine pour aller comme ambassadeur chez les barbares;

c'est dans ces circonstances; que (lui et Prabhâkaramitra) se virent; profi-

tant de cette occasion, (Prabhâkaramitra) se préparait à partir pour l'orient;

mais Che-hou et ses sujets le retinrent et ne le laissèrent pas (s'éloigner).

Le roi (de Kao-p'ing) fit donc un rapport pour en informer l'empereur;

celui-ci rendit un décret invitant (Prabhâkaramitra) à venir; alors, en com-

pagnie (du roi) de Kao-p'ing, il alla auprès de l'empereur; le douzième

mois de cette année (626), il arriva à la capitale».

Dans les notices sur les Tou-kiue occidentaux, nous avons vu men-

tionné (p. 25 et p. 53) ce Tao-li, roi de Kao-p'ing, qui fut envoyé par