National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0206 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / Page 206 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000256
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

196   EDOUARD CHAVANNES.

E

traduit Julien, «est de la race des Turcs appelés Hi-sou». Ce nom de Hi-sou

reparaît sous la forme Kie-sou dans le nom du royaume de Kie-sou dont

la ville de Chou-man (Schoûmân) devint, en 661, le siège du Gouverne-

ment de T'ien-ma (cf. p. 70, lignes 14-15 de la note).

Après avoir passé l'Oxus, Hiuen-tsang arriva au pays de Houo, dont

la capitale, qui est la ville actuelle de Koundouz, se trouvait sur la rive

sud du fleuve 1). «Le roi est un Turc qui gouverne tous les petits royaumes

situés au midi des Portes de fer 2)». Ce roi, au moment de la visite que lui

fit Hiuen-tsang en 630 était Ta-tou chad @, fils aîné de T'ong Che-hou ®;

il venait de perdre sa femme, la katoun, fille du roi de Kao-tch'ang, et ne

tarda pas à mourir lui-même dans les circonstances suivantes; «la katoun

qu'il (c. à d. Ta - tou chad) épousa ensuite 3) était jeune 4) ; à l'instigation

d'un fils précédent 5), elle se servit de poison pour tuer son mari. Quand

(Ta-tou) chad fut mort, comme le fils de la (défunte) princesse de Kao-

tch'ang était en bas âge, le pouvoir fut usurpé par le fils précédent (qui

avait le titre de) tegin; il devint chad et épousa en outre sa belle-mère».

L'usurpateurs) se montra d'ailleurs fort bienveillant pour Hiuen-tsang; à

son retour en 643 ou 644, le pélerin ne manqua pas d'aller rendre de nou-

veau visite à ce petit -fils 7) de T'ong che-hou kagan qui régnait sur le

Tokharestan et qui avait pris le titre de j abgou; il resta un mois entier

auprès de lui.

En partant de Koundouz, à son voyage d'aller, Hiuen-tsang se rendit

à Balkh. Dans la notice du Si-yu-ki sur cette ville, on lit que «dans ces

derniers temps», Se che-hou kagan g3 , fils de Che-hou kagan ®, était venu

camper devant Balkh avec l'intention de piller le couvent; mais, pendant la

nuit qui suivit son arrivée, il rêva que le dieu Vaiçramana lui reprochait sa

conduite et le transperçait de sa lance; il mourut presque aussitôt après.

;,

  •  

.

  1.       ',;     'í r   J , Julien (Vie, p. 268) écrit par inadvertance que «la

capitale s'élève sur le rivage oriental du fleuve (de l'Oxus)».

  1.  Mémoires, vol. II, p. 193.

  2.  C'est-à-dire après la mort de la princesse fille du roi de Sao-tch'ang.

  3.  it .1k   Tif r~~~ Julien (Vie, p. 62) écrit: «Ensuite Ta-tou
    épousa la jeune soeur de la princesse Kho». Ce contre-sens initial (qu'a provient de la faute de texte fila pour -C) lui a rendu tout ce passage inintelligible.

  4.  C. à d. d'un fils que Ta-tou chad avait eu auparavant d'une autre femme; la suite du texte prouve que ce fils était déjà alors un homme fait et que sa mère n'était pas la défunte princesse de Kao-tch'ang.

  5.  Et non Ta-tou chad, comme le dit par erreur Julien (Vie, p. 64).

  6.  Et non «neveu» comme l'écrit Julien (Vie, p. 268). Ce prince était, comme on l'a vu, fils de Ta-tou chad qui était lui-même le fils aîné de T'ong che-hou kagan. Le texte chinois

est ainsi conçu : Kujim-a-apt-f4

': ~    .